Seck, Majhtar
(2021).
« Évaluation des charges d'entraînement externes et internes chez des athlètes de soccer féminin » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en kinanthropologie.
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Résumé
Contexte : La performance au soccer exige une capacité à fournir des efforts courts et intenses comme des sprints, des sauts, des changements de direction et des déplacements latéraux de manière répétée. Ces différents efforts doivent être répétés de nombreuses fois lors d’une compétition, ce qui veut dire sur une longue durée (2x45 min). La fréquence des compétitions crée un stress physiologique sur les athlètes, ainsi que la fréquence des entraînements en fonction de leur volume et intensité. On parle ici de « training load » ou « charge d’entraînement » (TL) (Morales et al., 2019). Objectifs : Analyser la charge d’entraînement externe et interne pour une équipe de soccer féminin universitaire. Méthodes : Nous avons observé chez 21 joueuses de soccer universitaire (21,67 ± 1,59 ans; 167.94 ± 5.16 cm; 60,27 ± 10,09 kg) (moyenne ± écart type) la charge d’entraînement externe à l’aide des ceintures intelligentes Beyond Pulse (BP Smart Belt, LLC, Portland, Oregon, USA). Ces ceintures permettent de mesurer la distance totale (DT) exprimée en mètres et « distance parcourue à vitesse élevée » (HSR), qui est l’ensemble des courses à vitesse élevée supérieures à 80% de la vitesse maximale. Elles permettent également d’évaluer la fréquence cardiaque moyenne (AVG HR) exprimée en % de la fréquence cardiaque maximale (MAX HR) que nous avons exprimé HR dans cette étude. La charge d’entraînement interne était mesurée en utilisant le test de « Perception de l’effort » (sRPE). Nous avons utilisé la version CR-10 de Borg et al. (1987) modifiée par Foster et al. (2001). Résultats : Nous avons observé une différence significative de la distance totale en match et en entraînement (p < 0,05). En ce qui concerne les différents types d’entraînement, il y a une différence significative en match comparé aux entraînements de vivacité (p < 0,001) et d’activation (p < 0,05), et des résultats non significatifs avec les entraînements de renforcement musculaire et de vitesse. La variable HSR est significativement plus basse en matchs qu’à l’entraînement (p < 0,05), et elle est significativement plus élevée lors des entraînements de vitesse que lors des autres types d’entraînements et matchs (p < 0,05), sauf lors des entraînements de vivacité. Aucune différence significative a été observée entre les postes de jeu pour aucun type d’entraînement ou match (DEF, n = 8; MIL = n = 5; ATT, n = 8). Il existe une corrélation positive non-significative entre DT et sRPE [r = 0,315, p = 0,203] et entre sRPE et HR [r = 0,286, p = 0,25]. Les corrélations entre DT et HSR et entre HSR et sRPE sont négatives et non-significatives [respectivement, r = - 0,271; r = - 0,203]. Conclusion : Les résultats viennent confirmer notre hypothèse de départ selon laquelle la distance totale serait significativement plus grande en match qu’en entraînement. On l’observe pour les entraînements de vivacité et d’activation mais pas pour les entraînements de renforcement musculaire et de vitesse. L’absence de signification des résultats obtenus pour les corrélations entre DT et SRPE et HSR et sRPE ne nous permet pas de confirmer nos hypothèses sur la relation entre la charge d’entraînement externe et la charge d’entraînement interne. On observe la même chose pour la corrélation entre sRPE et HR et notre hypothèse sur la relation entre ces deux variables de la charge d’entraînement interne. Cependant, les résultats des différents types d’entraînement sont pertinents pour la préparation physique quant à la périodisation au soccer féminin, notamment la construction des microcycles d’entraînement, et laissent place à de nouvelles études sur le sujet.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : soccer féminin, charge d’entraînement externe, fréquence cardiaque, RPE