Benyahia, Selma
(2022).
« La mobilisation du discours scientifique lors de controverses liées à l'acceptabilité sociale des projets à fort impact environnemental : le cas de l'exploitation d'hydrocarbures sur l'île d'Anticosti » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sciences de l'environnement.
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Résumé
Très souvent, les projets à fort impact environnemental sont fortement contestés par les acteurs sociaux et plusieurs sont abandonnés. Les projets extractifs envisagés sur l’île d’Anticosti ont profondément divisé la population. L’absence de documents institutionnels tels que des rapports d’évaluations d’études d’impacts ou d’audiences publiques a nourri la controverse de son début jusqu’à sa fin (2014-2017). Cela s’est reflété dans l’ensemble des médias. Ainsi, la mobilisation des discours est importante dans les dynamiques d’acceptabilité. C’est dans cette optique que plusieurs activistes ont recours à de multiples stratégies pour faire valoir leur point de vue dans l’espace public. Les médias sociaux s’avèrent être un moyen très efficace afin de mobiliser des discours pour ou contre un projet. C’est dans ce contexte que l’objectif principal de cette recherche est de savoir comment les principaux acteurs opposés aux projets d’exploitation d’hydrocarbures sur l’île d’Anticosti ont mobilisé le discours scientifique dans leurs interventions médiatiques afin d’influencer la décision de mettre fin à ce projet. Nous avons également comme objectif secondaire d’examiner le rôle spécifique des médias sociaux dans la médiatisation des arguments scientifiques, afin de voir en quoi ces canaux facilitent ou pas le déploiement de tels arguments. Pour répondre à ces questionnements, nous avons procédé à une analyse comparative des discours de trois organismes – soit Nature Québec, Équiterre et Greenpeace – en nous attardant sur le contenu de leur site web et de leur fil Twitter. Les résultats révèlent que les principaux éléments qui modulent la mobilisation du discours scientifique par ces groupes environnementaux sont le public cible et la plateforme de diffusion. Des différences importantes entre les groupes étudiés ressortent à cet égard, surtout en ce qui concerne l’usage des sites web, dont le contenu scientifique est plus ou moins vulgarisé, selon les cas. Alors que Twitter s’adresse plus naturellement à un public plus averti, nos résultats font ressortir que, paradoxalement, le contenu y est davantage vulgarisé, tous organismes confondus. Au final, il semble que la mobilisation du discours scientifique a renforcé les liens et les interactions entre les trois organismes et le grand public, favorisant l’organisation de mouvements de masse qui ont contribué à l’abandon de ce projet.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mobilisation, organisme environnemental, public profane, Twitter, vulgarisation scientifique, projets extractifs, médias socionumériques, expertise
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Yates, Stéphanie |
Mots-clés ou Sujets: |
Acceptabilité sociale de projet / Contestation / Groupes environnementaux / Discours scientifique / Vulgarisation scientifique / Médias sociaux / Exploitation pétrolière / Île d'Anticosti |
Unité d'appartenance: |
Instituts > Institut des sciences de l'environnement (ISE) |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
07 sept. 2022 11:51 |
Dernière modification: |
07 sept. 2022 11:51 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15808 |