Lachapelle, Maude
(2021).
« Cyberviolences en contexte de relations amoureuses chez les jeunes : facteurs associés et résilience » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sexologie.
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Résumé
L’utilisation croissante des outils numériques et des médias sociaux comme moyens de communication chez les jeunes a favorisé l’émergence de nouvelles possibilités pour harceler, contrôler ou faire pression sur son.sa partenaire intime. Ces cyberviolences sont prévalentes à l’adolescence et à l’âge adulte émergent, périodes où se développent les premières relations amoureuses. Actuellement, peu d’études ont exploré les facteurs qui placent les jeunes à risque de subir ce type de victimisation, ainsi que la façon dont ils ou elles s’adaptent à la suite de telles expériences. En s’appuyant sur un devis à méthodologie mixte, ce mémoire vise à explorer les effets de facteurs individuels, familiaux et sociaux associés aux cyberviolences dans les relations amoureuses, et à documenter les forces et les ressources mobilisées par les jeunes cybervictimisé.e.s. Un échantillon de 332 jeunes hétérosexuel.le.s âgé.e.s de 14 à 25 ans (Mâge = 19,9 ans) a complété un questionnaire concernant leurs trajectoires romantiques et sexuelles et leur histoire de victimisation. Un sous-échantillon de 16 participant.e.s ayant rapporté avoir été cybervictimisé.e.s ont aussi participé à des entrevues individuelles semi-dirigées. Une régression logistique multivariée a été réalisée sur les données quantitatives et une analyse de contenu dirigée, guidée par le modèle du portfolio de la résilience (Grych et al., 2015), a été effectuée à partir des données qualitatives. Les résultats indiquent qu’être plus jeune, avoir été exposé à de la violence conjugale interparentale, avoir été victime de négligence et un niveau plus faible de soutien perçu de la part d'un.e ami.e sont des facteurs qui prédisent le risque de subir des cyberviolences. Le genre, le fait d’avoir été victime de violence psychologique et d’agression sexuelle à l’enfance par un.e membre de la famille et le soutien parental perçu ne sont pas révélés comme des facteurs prédictifs significatifs. Face à un vécu de cyberviolences et aux difficultés relationnelles en contexte amoureux, les participant.e.s ont rapporté des forces illustrant leur potentiel de résilience, par des compétences d'autorégulation (ex : considérer une rupture comme une occasion de prendre soin de soi), la capacité à trouver un sens (ex : penser qu'un partenaire n'était peut-être pas la bonne personne) et des compétences et relations interpersonnelles (ex : être reconnaissant du soutien offert par une personne de confiance). Favoriser le soutien social et miser sur les forces des jeunes constituent des pistes prometteuses à mobiliser pour intervenir de façon plus efficace et positive en matière de cyberviolences dans les relations amoureuses.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Adolescence, âge adulte émergent, cyberviolence, relations amoureuses, facteurs de risque, facteurs de protection, résilience, victimisation, méthodologie mixte
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Fernet, Mylène |
Mots-clés ou Sujets: |
Cyberviolence / Violence dans les fréquentations / Adolescents / Jeunes adultes / Victimisation / Résilience |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de sexologie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
06 sept. 2022 11:14 |
Dernière modification: |
06 sept. 2022 11:14 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15807 |