Blais-Dowdy, Emmélia
(2021).
« L'extraction minière dans la transition énergétique : accumulation, dépossession et justice environnementale » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.
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Résumé
Cette recherche a pour but d’interroger les impacts sociaux de l’extraction minière dans la transition énergétique. La décarbonisation des économies donne lieu à une multiplication des projets d’exploration pour les métaux émergents – comme le graphite, le lithium ou les terres rares – qui viennent répondre à la demande pour le marché des technologies renouvelables. La mise en valeur de ces métaux émergents dans des régions non traditionnellement minières résulte en un approfondissement de la frontière extractive interrelié à un processus d’accumulation par dépossession des territoires des peuples autochtones. À partir d’une étude de cas sur un projet de mine de terres rares à Kipawa, en Abitibi-Témiscamingue et en territoire ancestral algonquin, nous avons constaté qu’il se dresse une contradiction entre l’image écoresponsable attribuée aux véhicules hybrides – dont la fabrication nécessite des terres rares – et les conséquences socioenvironnementales négatives associées à ce type d’exploitation minière. Ce projet est néanmoins présenté par le promoteur comme prenant part au développement durable et responsable, voire comme étant nécessaire à la lutte contre les changements climatiques. Un débat important prend alors place : la transition énergétique serait-elle l’occasion d’exiger une amélioration des pratiques sociales et environnementales des entreprises minières? Plusieurs soulignent que les impacts de ces nouvelles mines tendent plutôt à être minimisés et sous-évalués et que les projets sont implantés précipitamment et sans évaluations environnementales rigoureuses en raison de l’enthousiasme pour l’énergie verte. De plus, le non-respect du droit au consentement libre, préalable et éclairé des peuples autochtones dans ce contexte pointe vers un enjeu de racisme environnemental, tout en reconduisant une histoire longue de luttes contre la dépossession territoriale et la violence d’État systémique. Ainsi, les impacts cumulatifs et à long terme de l’extractivisme au Canada se poursuivent malgré la transition à l’économie verte.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Abitibi-Témiscamingue, accumulation par dépossession,
extractivisme, justice environnementale, métaux émergents, peuples autochtones, terres rares, transition énergétique
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Celis, Leila |
Mots-clés ou Sujets: |
Extraction minière / Extractivisme / Conflits environnementaux / Territoires autochtones / Transition énergétique / Terres rares / Abitibi-Témiscamingue |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de sociologie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
02 août 2022 10:45 |
Dernière modification: |
02 août 2022 10:45 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15706 |