Les migrations, une coopération multilatérale impossible? : le cas des négociations informelles du Pacte de Marrakech (2017-2018)

Boily, Andréanne (2021). « Les migrations, une coopération multilatérale impossible? : le cas des négociations informelles du Pacte de Marrakech (2017-2018) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.

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Résumé

Ce mémoire porte sur l’étude des négociations informelles du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (GCM). Les critiques qui lui sont adressées, par certain.es chercheur.ses, visent majoritairement le contenu des recommandations. En effet, l’exclusion de certaines catégories de migrants, telles que les migrants climatiques et les déplacés internes, reflète l’un des problèmes majeurs du système de la protection internationale. Les conventions internationales sur les réfugiés et les migrants ne répondent plus aux défis amenés par la mobilité internationale où les flux de personnes sont principalement mixtes et régionalisés. Si les critiques apportées au GCM sont pertinentes, nous réfutons qu’elles se doivent d’être nuancées. D’une part, le Pacte n’a jamais eu la vocation de répondre aux enjeux de la protection internationale. L’objectif du Pacte est de favoriser la coopération multilatérale sur les migrations. Nous sommes d’avis qu’il importe d’analyser non le contenu du Pacte, mais plutôt de s'interroger sur la capacité et la volonté des États membres à coopérer sur les migrations. Nos chapitres portent sur l’étude de quatre aspects centraux des négociations informelles du Pacte : la représentativité, les positions des États membres, la coopération internationale et les acteurs non étatiques. Cela nous permet d’affirmer que les pays les plus affectés par les migrations n’interviennent pas dans les négociations informelles du Pacte. De plus, la polarisation des positions empêche les États membres d’établir des solutions concrètes pour le respect des droits aux personnes migrantes. Ensuite, si la coopération internationale est présentée, par les Nations Unies, comme la solution aux problèmes migratoires, sur certains enjeux tels que la protection internationale des personnes migrantes, elle n’est pas souhaitée par la majorité des États membres. Puis, le poids des interventions des acteurs non étatiques reste limité, en raison de la concurrence accrue entre les ONG et OI, qui universalise les discours. Nos résultats, suivant l’analyse des négociations informelles du GCM, nous dévoile que la coopération multilatérale sur les migrations peut uniquement être partielle. C’est pourquoi la coopérations minilatérale, développée dans les dernières années (Initative Nansen et MICIC), pourrait se présenter comme une alternative intéressante. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Protection internationale, mouvements migratoires mixtes, migrants, réfugiés, négociations multilatérales, Nations Unies.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Lecler, Romain
Mots-clés ou Sujets: Émigration et immigration / Coopération internationale / Protection / Immigrants / Réfugiés / Négociations / Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières
Unité d'appartenance: Faculté de science politique et de droit > Département de science politique
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 29 juin 2022 12:30
Dernière modification: 29 juin 2022 12:30
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15619

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