Les imprécations funéraires sur les tombes de la Lycie ancienne (VIe siècle A. C. - fin du Ier siècle P.C.)

Honet, Lorraine (2022). « Les imprécations funéraires sur les tombes de la Lycie ancienne (VIe siècle A. C. - fin du Ier siècle P.C.) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire.

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Résumé

Depuis l’Antiquité, l’humain redoute que le repos de ses défunts soit troublé par des tiers. La Lycie antique, cette petite région isolée du sud-ouest de l’Anatolie située au carrefour des civilisations grecque et anatoliennes, ne fut pas en reste. Entre le VIe siècle a.C. et la fin du Ier siècle p.C., ce peuple, ayant développé une culture originale en raison de sa position géographique, a utilisé l’imprécation funéraire afin de protéger ses sépultures. Ces traces épigraphiques écrites en lycien et/ou en grec ont évoluée différemment à travers les époques et les lieux, notamment à travers leurs formulaires-types. Notre question principale a été de savoir si ces malédictions funéraires étaient le fruit d’une acculturation totale avec la Grèce ou si elles étaient plutôt représentatives de la juxtaposition des diverses cultures qui ont traversé la région (hittite, louvite et perse), enracinant ainsi ce procédé protectif dans le substrat magicoreligieux anatolien. Il appert que, malgré le fait que la Grèce continentale ait elle-même utilisé la malédiction au sens large sur son sol propre, nous n’avons pas trouvé de traces d’imprécations funéraires sur son sol. En Anatolie, la malédiction funéraire n’a pas, non plus, été employée de manière uniforme ou constante entre les grandes civilisations s’étant partagé la souveraineté de ce vaste territoire, mêmes si elles étaient friandes de malédictions en tout genre. En effet, si certains peuples l’ont utilisée de façon anecdotique, comme les Perses, les Babyloniens ou les Assyriens, d’autres ne l’ont d’ailleurs jamais employée, notamment les Hittites. Toutefois, les divinités citées et les types de menaces des nombreuses autres malédictions rédigées par ces peuples et leur prédécesseurs ressemblent bien aux exemples lyciens étudiés. C’est du peuple louvite, qui nous a légué nombre de malédictions funéraires et dont le schéma imprécatoire ressemble à s’y méprendre au premier formulaire-type lycien, que cette pratique sur les tombes en tant que tel semble être issue. Seules originalités puremment lyciennes : la menace légale et le risque de devenir impie ou sacrilège en cas de profanation de sépulture. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Lycie antique, malédictions funéraires, imprécations funéraires, influences, louvites, perses, hittites, Grèce

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Thériault, Gaétan
Mots-clés ou Sujets: Lycie / Rites funéraires / Malédiction / Imprécation / Épitaphes
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département d'histoire
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 14 avr. 2022 14:24
Dernière modification: 14 avr. 2022 14:24
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15395

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