Lafrance, Valérie
(2021).
« Interventions de pleine conscience pour les personnes ayant une lésion médullaire, un traumatisme craniocérébral ou la sclérose en plaques : revue systématique avec méta-analyses des effets sur le bien-être » Thèse.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en psychologie (Essai doctoral).
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Résumé
Les personnes ayant une lésion médullaire, un traumatisme craniocérébral ou la sclérose en plaques doivent composer avec toute une gamme de répercussions. Les taux de prévalence des troubles dépressifs et anxieux sont élevés parmi celles-là. Leur qualité de vie s’en ressent. Pour aider à gérer ces répercussions, des interventions de pleine conscience ont été utilisées auprès de ces personnes. La présente revue systématique avec méta-analyses a été réalisée pour évaluer l’efficacité et l’innocuité de ces interventions auprès des personnes ayant une lésion médullaire, un traumatisme craniocérébral ou la sclérose en plaques. La revue visait aussi à évaluer l’influence des caractéristiques des études sur les effets des interventions et à décrire les adaptations apportées à celles-là. Une recherche documentaire a été effectuée dans les bases de données suivantes : ClinicalTrials.gov, Cochrane Central Register of Controlled Trials (CENTRAL), International Bibliography of the Social Sciences (IBSS), MEDLINE, PsycInfo et Scopus. Ce repérage a été complété par d’autres sources comme la recherche de la littérature grise, le dépouillement de listes de références et des correspondances avec des auteurs. La sélection des études a été menée à bien par deux observateurs qui ont travaillé de façon indépendante. Les désaccords ont été résolus par consensus. Pour répondre aux critères d’inclusion dans la revue, les études devaient porter sur des adultes ayant une lésion médullaire, un traumatisme craniocérébral ou la sclérose en plaques, mesurer l’efficacité d’une intervention basée sur la pleine conscience au moyen d’un indicateur de santé ou de symptômes et suivre un plan expérimental. Seuls les essais cliniques randomisés ont été retenus pour les méta-analyses. La différence des moyennes standardisée (DMS) et son intervalle de confiance à 95 % ont été utilisés pour comparer le changement du score entre les groupes. L’effet global a été estimé par une méta-analyse basée sur un modèle à effets aléatoires avec une pondération selon l’inverse de la variance. Les risques de biais et la certitude de la preuve ont été évalués à l’aide de l’outil de Cochrane et du système GRADE. La revue systématique a inclus 16 essais cliniques, parmi lesquels 13 ont fait l’objet de méta-analyses. Ces essais étaient en majorité nord-américains et européens. Les interventions se rattachaient surtout à la MBSR, la MBCT ou l’ACT. Les adaptations apportées concernaient la durée des séances, les thèmes de discussion, la méditation en mouvement, les stratégies d’enseignement et le mode de prestation. La condition témoin se rapportait principalement aux soins courants et, dans une moindre proportion, à la psychoéducation, au soutien ou à la relaxation. Les risques de biais étaient principalement reliés au processus de répartition aléatoire et aux données manquantes : des analyses de sensibilité ont montré que les études à risque élevé n’influençaient pas les conclusions de la revue, sauf pour deux effets qu’elles pourraient amener à sous-estimer. Les méta-analyses ont révélé des effets de taille modérée en faveur des interventions de pleine conscience sur les symptômes dépressifs (g = ‑0,66, IC 95 % [‑1,07, ‑0,25]; k = 11) et anxieux (g = -0,63 [‑1,02, ‑0,23]; k = 9) comparativement aux autres soins. Ces effets ont obtenu respectivement des niveaux faible et modéré de certitude en raison de l’hétérogénéité des études. Cependant, des analyses de sensibilité appuient des niveaux au moins modérés de certitude. Des méta-analyses montrent aussi des effets de faible taille sur la qualité de vie, les limitations d’activité et la souplesse psychologique comparativement à d’autres soins. Ces effets ont obtenu un niveau de certitude modéré. Les analyses de sous-groupes prévues n’ont pu être réalisées en raison du nombre insuffisant et de la diversité des études. Les événements indésirables sont peu décrits dans les études; l’information présente suggère qu’ils sont peu fréquents. Sur la base des résultats obtenus, par comparaison à d’autres soins auprès de personnes ayant certains troubles neurologiques, trois conclusions émergent. L’intervention de pleine conscience pourrait réduire les symptômes dépressifs, elle réduit probablement les symptômes anxieux et elle augmente probablement légèrement la qualité de vie. De nouveaux essais cliniques randomisés sont nécessaires pour mieux établir la certitude de la preuve de l’effet de taille modérée sur les symptômes dépressifs. De plus, ils devraient renseigner plus finement sur l’applicabilité des conclusions de la présente revue selon diverses variables, le type de trouble neurologique et le type d’intervention, par exemple. Enfin, des études supplémentaires devraient porter sur les effets à long terme des interventions de pleine conscience sur les symptômes dépressifs et anxieux, et la qualité de vie de populations présentant certains troubles neurologiques.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : pleine conscience, lésion médullaire, traumatisme craniocérébral, sclérose en plaques, méta-analyse
Type: |
Thèse ou essai doctoral accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Jutras, Sylvie |
Mots-clés ou Sujets: |
Pleine conscience / Personnes atteintes de lésions médullaires / Personnes atteintes de lésions cérébrales / Personnes atteintes de sclérose en plaques / Bien-être / Revues systématiques |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de psychologie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
09 mars 2022 10:33 |
Dernière modification: |
22 nov. 2022 15:34 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15252 |