Almgren-Doré, Isabelle
(2021).
« Développement d'un entrainement implicite d'auto-compassion pour les individus autocritiques » Thèse.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en psychologie (Essai doctoral).
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Résumé
L’autocritique est associée à de nombreuses psychopathologies (Ehret, Joormann & Berking, 2015). À l’opposé, il semblerait que l’auto-compassion soit négativement corrélée à la dépression, à l’anxiété et au stress (MacBeth & Gumley, 2012). Selon Gilbert (2005), le développement d’une plus grande tendance à l’auto-compassion serait un antidote aux effets négatifs de la honte et de l’autocritique. Ainsi, des interventions visant le développement de l’auto-compassion ont été créées depuis les dernières années (Galante et al. 2014). Il semble cependant que certains individus très autocritiques résistent à ce genre d’intervention (Gilbert & Procter, 2006; Gilbert & Iron, 2005). Afin de contrer ces résistances et de modifier la valence positive que ces individus attribuent à l’autocritique et la valence négative qu’ils attribuent à l’auto-compassion, le présent projet présente les résultats d’une nouvelle méthode d’entrainement implicite d’approche à l’auto-compassion et d’évitement de l’autocritique (AAT). À l’aide d’un échantillon de 103 étudiants de l’Université du Québec à Montréal, nous avons cherché à évaluer si un bref entrainement AAT (de 10 minutes) permettrait à nos participants de mieux faire face à une situation sociale élicitant de la honte, et ce, en contexte de laboratoire. Nos résultats suggèrent que les participants du groupe expérimental, comparé au groupe contrôle, auraient effectivement développé la tendance à s’éloigner plutôt qu’approcher l’autocritique, et auraient eu davantage recours à des stratégies cognitives de régulation émotionnelle adaptatives comme l’acceptation et la mise en perspective après le stresseur social. De plus, il semblerait que les participants ayant un trait élevé de crainte de la compassion auraient particulièrement bénéficié de l’entrainement AAT car, contrairement à leurs homologues de la condition contrôle, ceux du groupe expérimental auraient rapporté ressentir moins d’anxiété, avoir un niveau d’estime de soi plus élevé et auraient fait preuve de plus d’acceptation et moins de rumination après le stresseur social. Les résultats de cette étude sur un nouvel entrainement semblent prometteurs, et si mieux approfondis, permettraient potentiellement d’élargir le champ d’application des méthodes d’approche et d’évitement ainsi que d’offrir de nouvelles avenues cliniques dans le domaine du développement de l’auto-compassion.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : auto-compassion, autocritique, approche-évitement, stress, régulation émotionnelle
Type: |
Thèse ou essai doctoral accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Dandeneau, Stéphane |
Mots-clés ou Sujets: |
Autocompassion / Évitement / Autocritique / Régulation émotionnelle |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de psychologie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
19 janv. 2022 11:33 |
Dernière modification: |
22 nov. 2022 15:30 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15025 |