Rabier, Louise
(2021).
« Les agriculteurs au sein du paysage culturel : entre profession, patrimoine et tourisme. Le cas des Causses et Cévennes, paysage culturel de l'agropastoralisme méditerranéen » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en développement du tourisme.
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Résumé
En 1992, l’UNESCO fait apparaitre sur la liste du patrimoine mondial une nouvelle section consacrée aux paysages culturels. Ces derniers, alliant des éléments patrimoniaux naturels et culturels, valorisent de fortes relations entre des Humains et la Nature au sein de territoires spécifiques. C’est dans cette logique qu’apparait sur cette liste en 2011 un paysage culturel français dépendant d’une pratique agricole spécifique, l’agropastoralisme méditerranéen, qui a façonné le territoire des Causses et Cévennes depuis plusieurs siècles. L’organisme international met en avant deux objectifs principaux qui sont la conservation d’éléments patrimoniaux présentant une ou plusieurs valeurs universelles exceptionnelles ainsi que leur valorisation. De ce fait, l’étude du phénomène de mise en tourisme du paysage culturel par les acteurs pratiquant l’agropastoralisme apparait comme incontournable pour faire suite à cette inscription du territoire à la liste du patrimoine mondial. La question principale à laquelle ce mémoire veut répondre est donc associée à la participation des agriculteurs des Causses et Cévennes à la mise en tourisme du paysage culturel. Pour répondre y une méthodologie de recherche qualitative et s’inscrivant dans une démarche constructiviste a été mise en place. Celle-ci comprend la réalisation d’entrevues semi-dirigées ainsi qu’une recherche documentaire aidant ainsi à l’appréhension des représentations et des actions de mise en tourisme présentes au sein du territoire des Causses et Cévennes de la part des agriculteurs ainsi que des acteurs touristiques départementaux et interdépartementaux. L’analyse des données récoltées est structurée par trois sous-questions. La première s’intéresse donc aux représentations des acteurs touristiques départementaux et interdépartementaux et des agriculteurs vis-à-vis du tourisme, du patrimoine et de la profession agricole au sein des Causses et Cévennes. Une hétérogénéité des visions face à ces différents sujets est apparue. Les résultats montrent une difficulté à appréhender les Causses et Cévennes comme un ensemble et surtout à considérer les éléments patrimoniaux constituant le paysage culturel comme une ressource touristique. La deuxième sous-question s’intéresse aux actions de mises en tourisme des différents acteurs étudiés à l’échelle départementale, interdépartementale ainsi qu’au sein des exploitations agricoles. Ces actions sont influencées par les représentations qu’ont les acteurs vis-à-vis de la profession agricole, du tourisme et du patrimoine. Puis, pour finir, le troisième sujet traité porte sur la conciliation d’une pratique professionnelle patrimonialisée avec son ouverture au tourisme. Il apparait ici que, dans le cas des Causses et Cévennes, le tourisme peut servir d’outil pour fédérer les différents acteurs dans leurs actions de préservation et de valorisation du bien patrimonialisé. Les agriculteurs participent principalement à la mise en tourisme du paysage culturel des Causses et Cévennes par leurs actions de valorisation de leur profession à des visiteurs. Plusieurs changements au sein de leurs exploitations s’opèrent pour leur permettre de valoriser cette profession qui est ici associée à une pratique qui transforme un territoire. Néanmoins, ces transformations n’apparaissent pas dans cette étude comme une possible menace pour le maintien de l’agropastoralisme. L’inscription du bien sur la liste du patrimoine mondial n’est donc pas menacée par son ouverture au tourisme.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : paysage culturel, patrimoine mondial, agriculteurs, mise en tourisme
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