La fonction sociale de l'université selon le patronat québécois, 1949-2012

Colleret, Maxime (2020). « La fonction sociale de l'université selon le patronat québécois, 1949-2012 » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (3MB)

Résumé

Ce mémoire porte sur l'évolution de la fonction sociale de l'université selon le patronat au Québec. Plus précisément, il traite de la manière dont la Chambre de commerce du district de Montréal et le Conseil du patronat du Québec (CPQ) se sont représenté la fonction sociale de l'université de 1949 à 2012. Il montre que trois périodes ont caractérisé les discours patronaux. La première, qui débute en 1949 et se termine en 1960, est monopolisée par la question nationale. En raison du débat occasionné par les commissions Massey et Tremblay, c'est l'apport culturel de l'université qui est mis de l'avant par la Chambre de commerce. Si celle-ci ne délaisse pas complètement la fonction économique de l'université, elle met davantage l'accent sur l'importance de l'enseignement universitaire pour la survie des Canadiens français. La seconde période, qui a cours tout au long de la Révolution tranquille, voit la recherche prendre de plus en plus de place dans les discours patronaux. Pendant cette période, la Chambre et le CPQ considèrent que la fonction sociale de l'université réside dans l'extension de la sphère des connaissances. Adhérant au modèle linéaire de l'innovation, les deux organisations patronales pensent que l'innovation technologique est un processus au travers duquel les recherches pures des universitaires doivent être récupérées par les scientifiques des laboratoires privés et publics afin de leur trouver des applications pratiques. La fonction économique de l'université est donc largement perçue de manière indirecte. La troisième période, quant à elle, débute avec les années 1980 et a cours encore aujourd'hui. Elle est marquée par une conception néolibérale de l'université, qui met l'accent sur sa fonction économique directe, que ce soit au niveau des recherches ou des enseignements. Pendant cette période, la science et la technologie se confondent dans les discours patronaux. En contexte de libre-échange, le patronat considère que l'université doit produire des nouvelles technologies et former la main-d’œuvre apte à soutenir le « tournant technologique ». Considérant que l'université est la pierre angulaire du développement technologique, le patronat s'intéresse aussi à la vitalité financière des institutions. Fortement influencé par les thèses néolibérales, il réclame une plus grande participation des entreprises dans le financement universitaire afin de contrebalancer l'influence étatique et s'en remet à la hausse des frais de scolarité pour voir à la santé financière des universités dès les années 1980. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, patronat, université, science, technologie, économie, culture, nation, innovation, enseignement supérieur, recherche scientifique

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Savard, Stéphane
Mots-clés ou Sujets: Universités / Aspect social / Enseignement supérieur / Recherche universitaire / Innovations / Entreprises et universités / Patronat / Histoire / Québec (Province)
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département d'histoire
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 11 nov. 2021 12:29
Dernière modification: 11 nov. 2021 12:29
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/14847

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...