Turbide, Léa
(2020).
« Le problème de la prédation et de l'intervention en nature sauvage pour l'éthique animale » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en philosophie.
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Résumé
L’objectif de ce mémoire est de présenter une analyse de nos devoirs envers les animaux sauvages. La prédation et la souffrance vécue par les animaux sauvages posent des défis particuliers pour l’éthique animale en engendrant, entre autres, des devoirs qui paraissent contre-intuitifs à première vue. La question est d’autant plus importante
qu’elle est fréquemment utilisée à la manière d’une réduction à l’absurde s’attaquant à certaines prémisses fondamentales de l’éthique animale. Une tension importante subsiste par rapport à nos obligations morales à l’égard des animaux sauvages au sein même de l’éthique animale. Tout d’abord, il a été soutenu non seulement que les animaux possèdent des droits négatifs, mais qu’ils possèdent aussi des droits positifs. Cela signifie d’une part qu’il n’est pas permissible de poser certaines actions envers eux (les tuer ou les manger par exemple), mais qu’il est aussi obligatoire d’autre part, de poser certaines actions envers eux (les assister en cas de besoin par exemple). Cependant, si nous accordons des droits positifs aux animaux, il semble qu’il faut les accorder à tous les animaux (qu’ils soient sauvages ou domestiques), considérant que, à première vue, rien de moralement pertinent ne les différencie. Le problème, c’est qu’accorder des droits positifs aux animaux sauvages semble impliquer un interventionnisme massif dans la nature sauvage (incluant un devoir de prévention de la prédation), ce qui est pourtant contre-intuitif. En effet, en ce
qui concerne les animaux sauvages, nous avons plutôt tendance à adopter une approche de «laissez-faire» (Palmer 2010). La première étape du mémoire consiste à clarifier et analyser le problème en tant que tel, ainsi qu’à catégoriser et évaluer les différentes solutions qui ont été proposées jusqu’à présent dans la littérature. À la lumière de cette analyse, je soutiens que l’intuition de laissez-faire que nous avons envers les animaux sauvages est essentiellement de nature spéciste. Nous avons par conséquent, un devoir prima facie d’assistance (incluant la prévention de la prédation). Dans un deuxième temps, je
soutiens que même si la proposition de Sue Donaldson et Will Kymlicka dans leur livre Zoopolis, consistant à accorder le statut de souveraineté aux animaux sauvages, n’est pas tout à fait convaincante dans sa forme actuelle, il demeure qu’elle offre des éléments essentiels à considérer dans le but de limiter ce devoir prima facie en
soulignant, entre autres, les dangers inhérents à nos tentatives d’interventions ainsi que les vulnérabilités importantes des animaux sauvages.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : éthique animale, prédation, interventions en nature sauvage, souveraineté
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Rossi, Mauro |
Mots-clés ou Sujets: |
Éthique animale / Animaux sauvages / Protection de la faune / Prédation (Biologie) |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de philosophie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
22 oct. 2021 14:59 |
Dernière modification: |
22 oct. 2021 14:59 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/14754 |