La poursuite de l'agréable et de l'utile : la curiosité et l'histoire naturelle en France entre 1750 et 1850

Lemonnier, Marie (2021). « La poursuite de l'agréable et de l'utile : la curiosité et l'histoire naturelle en France entre 1750 et 1850 » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en histoire.

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Résumé

La période 1750-1850 en France est parfois surnommée, à juste titre, l’ère des révolutions. Ajoutons que cette période marque aussi le « siècle de l’histoire naturelle ». Jamais, sinon durant cette période, remarque-t-on un enthousiasme aussi intense pour l’étude de la nature, non seulement chez les « savants » institués, mais aussi chez les « curieux » et les « amateurs », tous genres confondus. Cet engouement n’est pas seulement le résultat d’un simple concours de circonstances ou d’un effet de mode, mais aussi d’un réel effort de ceux qui ont écrit sur le sujet pour présenter l’histoire naturelle comme la science par excellence où peuvent s’allier l’utile et l’agréable. Les discours pour justifier l’utilité morale et économique de l’étude de la nature vont main dans la main avec le discours qui chante le doux délassement de la science. Infini semble être le nombre des merveilles qu’il est possible à l’amateur de dénicher sur les plages, sur les montagnes, au fond des forêts ou alors dans la boutique du marchand de curiosités au coin de la rue. Ces objets, une fois acquis, prennent ensuite place dans un herbier personnel ou sur une tablette dans un cabinet. La culture des cabinets de curiosités, qui s’instaure tranquillement dans la première moitié du XVIIIe siècle laisse ensuite place à une conception plus large de la « curiosité » qui marque durablement les discours sur l’histoire naturelle, mais également les pratiques des amateurs et l’aspect matériel des collections. L’objectif ici n’est pas de mesurer l’apport des amateurs et des curieux au progrès scientifique; il s’agit plutôt de rendre compte de leur présence et de leur volonté de participation à une époque (1750-1850) où ils sont censés être graduellement marginalisés du champ des sciences naturelles. Il s’agit aussi d’explorer les limites de l’expertise en histoire naturelle, comme le suggère l’historienne Emma Spary, plutôt que de présumer automatiquement l’existence d’un ordre hiérarchique qui place les pratiques institutionnelles au-dessus des pratiques non institutionnelles, et surtout, qui place les « professionnels » au-dessus des amateurs. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : histoire naturelle, amateurs, curieux, curiosité, sciences naturelles, France, Muséum, cabinets

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF / A.
Directeur de thèse: Bastien, Pascal
Mots-clés ou Sujets: Histoire naturelle / Curiosités et merveilles / Curiosité / Naturalistes amateurs / Cabinets de curiosités / France / Histoire / 18e siècle / 19e siècle
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département d'histoire
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 15 oct. 2021 07:37
Dernière modification: 15 oct. 2021 07:37
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/14708

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