Robitaille, Mylène
(2020).
« Paléoécologie et paléohydrologie de deux tourbières structurées de la région des monts Otish, centre-nord du Québec » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en géographie.
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Résumé
Dans la région du centre-nord du Québec (52° 40’N 72° 10’O), les milieux humides sont principalement représentés par des tourbières minérotrophes s’étant développées, pour la plupart, dans les dépressions topographiques du Bouclier canadien. Ces tourbières présentent des signes d’inondations actives, définis par le néologisme « aqualyse » (sensu Payette), tels que l’expansion et la coalescence des mares au détriment des microformes terrestres. S’apparentant morphologiquement à celles des secteurs de LG4 et de Laforge situés dans le bassin versant de la rivière La Grande plus au nord, ces tourbières n’ont encore jamais fait l’objet d’études détaillées. Ainsi, l’objectif de cette recherche est de reconstituer les variations écohydrologiques holocènes et récentes des tourbières de la région du centre-nord du Québec afin d’évaluer leur sensibilité aux variations climatiques et hydrologiques. Pour ce faire, un total de six carottes réparties parmi deux tourbières ont été soumises à des analyses de macrorestes végétaux et de thécamoebiens. Ces analyses ont aussi été combinées à des taux d’accumulation de la tourbe et du carbone, des rapports C/N ainsi que des chronologies au 210Pb et au 14C. Les données montrent d’abord que l’accumulation de la tourbe a commencé vers 6500 cal. a BP sous des conditions ombrotrophes et minérotrophes selon la topographie du bassin minéral et le drainage local. Par la suite, lors de l’épisode froid et humide du Néoglaciaire, les tourbières ont enregistré une augmentation des conditions d’humidité ayant persisté jusqu’à la fin du Petit Âge Glaciaire. Suivant ces conditions plus humides qui ont modifié l’hydrologie du site et les assemblages végétaux, une transition écohydrologique récente a été identifiée. En effet, un retour à des conditions plus sèches dominées par les sphaignes (Sphagnum fuscum), jumelé à des taux d’accumulation plus importants, est enregistré dans l’ensemble des carottes. Ce changement, généralisé à l’ensemble des deux tourbières suggère l’influence de l’augmentation des températures et de la durée des saisons de croissance sur l’accumulation de la tourbe depuis le début du 20e siècle. Ainsi, ces résultats suggèrent une migration potentielle de la limite biogéographique de la répartition des tourbières ombrotrophes vers le nord depuis les dernières décennies. Jusqu’à ce jour, ces tourbières ont accumulé une masse de carbone moyenne d’environ 100 kg C m2.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Tourbières structurées, thécamoebiens, macrorestes végétaux, Néoglaciaire, accumulation récente, changements climatiques.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF / A. |
Directeur de thèse: |
Garneau, Michelle |
Mots-clés ou Sujets: |
Tourbières minérotrophes / Écohydrologie / Paléoécologie / Paléohydrologie / Changements climatiques / Jamésie (Québec) |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de géographie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
21 sept. 2021 09:48 |
Dernière modification: |
21 sept. 2021 09:48 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/14502 |