Remédiation cognitive de la mémoire de travail auprès d'élèves qui ont une dyslexie ou qui sont à risque de présenter ce trouble et évaluation des impacts sur la mémoire de travail et les compétences en lecture et en écriture

Therrien, Héloïse (2021). « Remédiation cognitive de la mémoire de travail auprès d'élèves qui ont une dyslexie ou qui sont à risque de présenter ce trouble et évaluation des impacts sur la mémoire de travail et les compétences en lecture et en écriture » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en psychologie.

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Résumé

Cette thèse a pour objectif d’évaluer l’efficacité d’une intervention de remédiation cognitive de la mémoire de travail (MDT) auprès d’élèves dyslexiques ou à risque de présenter ce trouble. Basé sur le concept de plasticité cérébrale, ce type d’intervention vise l’amélioration des capacités de MDT par la répétition d’exercices informatisés. La MDT facilite la réalisation de plusieurs activités cognitives, notamment en lecture et en écriture. Par exemple, la boucle phonologique de la MDT contribue au décodage en permettant le maintien actif des phonèmes pendant la lecture. De plus, elle permet de mémoriser les informations verbales et de créer des liens, un procédé essentiel à la compréhension écrite. Par ailleurs, la MDT coordonne et supervise l’ensemble des processus d’écriture. Pendant la rédaction, elle permet de récupérer les représentations de mots et les règles grammaticales conservées en mémoire à long terme. Ce faisant, la MDT joue un rôle important dans la capacité d’orthographier des mots et de réviser les productions écrites. Il est possible que les faiblesses en MDT, retrouvées chez les dyslexiques, nuisent aux apprentissages en lecture et en écriture. Il est donc proposé d’entrainer la MDT verbale et visuospatiale chez cette population et d’observer son potentiel de généralisation sur les apprentissages scolaires. Cette thèse est composée de deux études. La première a pour objectif d’évaluer les effets d’un entrainement cognitif ciblant la MDT auprès d’élèves dyslexiques scolarisés en français. Pour ce faire, des élèves avec un diagnostic de dyslexie de 9 à 12 ans (n = 24) sont assignés aléatoirement en deux groupes : le premier reçoit une intervention de MDT de six semaines et le second sert de groupe de comparaison. La comparaison des résultats des groupes obtenus en mesures prétest et posttest indique que les capacités de MDT s’améliorent de façon significative et ce, uniquement chez les élèves ayant reçu le programme. Plus précisément, des améliorations sont constatées sur une mesure générale de MDT verbale ainsi que sur les capacités d’empan verbal et visuospatial. La seconde étude a pour but de vérifier la pertinence clinique de l’intervention utilisée dans l’étude précédente en mesurant son impact sur des habiletés de lecture et d’écriture et en évaluant le maintien des acquis dans le temps. Pour ce faire, des élèves de 7 à 12 ans ayant un diagnostic de dyslexie ou étant à risque de présenter ce trouble sont recrutés (n = 92). Les participants sont répartis en deux groupes de façon non aléatoire : un reçoit immédiatement l’intervention de MDT de six semaines alors que l’autre la reçoit plus tard dans l’année scolaire. Au terme de l’entrainement, une seule amélioration significative est constatée pour la capacité d’empan visuospatial et aucun autre gain n’est observé sur les autres mesures de MDT ou de lecture et d’écriture. Il est suggéré que l’entrainement mène à un apprentissage spécifique qui se généralise uniquement sur les épreuves avec des caractéristiques similaires aux tâches entrainées. Les capacités de MDT apparaissent donc inchangées à la suite de l’intervention et aucun transfert de gains n’est observé dans le domaine du langage écrit. Ces résultats sont cohérents avec les écrits scientifiques et ne permettent pas de recommander la remédiation cognitive de la MDT comme outil de rééducation pour les élèves dyslexiques ou étant à risque de présenter ce trouble. Des recommandations sont présentées dans le but d’améliorer la qualité méthodologique des futures études d’intervention et la présentation de leurs résultats. Enfin, une réflexion est proposée sur l’industrie des entrainements cognitifs qui connait un succès populaire malgré le manque actuel d’appuis scientifiques pour valider l’approche et son efficacité. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mémoire de travail, remédiation cognitive, entrainement cognitif, dyslexie, difficultés d’apprentissage, compétences en lecture, compétences en écriture

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF / A.
Directeur de thèse: Guay, Marie-Claude
Mots-clés ou Sujets: Mémoire de travail / Remédiation cognitive / Entraînement cognitif / Dyslexie / Enfants dyslexiques / Difficultés en écriture / Difficultés en lecture
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de psychologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 10 sept. 2021 08:18
Dernière modification: 09 nov. 2021 13:44
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/14453

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