Clark, Mélissa
(2021).
« Étude exploratoire des facteurs de risque bio-psychosociaux associés aux comportements agressifs d'adultes présentant une déficience intellectuelle » Thèse.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en psychologie.
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Résumé
Certaines personnes présentant une déficience intellectuelle (DI) peuvent manifester des comportements agressifs (CA) qui complexifient les interventions adéquates à leur offrir. En effet, les études montrent que ces comportements sont souvent en lien avec de multiples facteurs de risque. L’exploration de ces facteurs ainsi que leurs effets d’interaction peuvent permettre de mieux comprendre l’apparition et le maintien des CA pour par la suite mieux intervenir et voire même prévenir ces comportements problématiques. Il s’avère donc essentiel d’identifier les facteurs de risque autant biologiques que psychosociaux en lien avec la manifestation des CA, et ce, en s’intéressant aux femmes ainsi qu’aux hommes présentant une DI.
L’objectif général de ce projet de recherche était d’explorer des facteurs de risque pouvant contribuer à la présence de différents types de comportements agressifs extériorisés parmi une population d’adultes présentant une DI. La présente étude doctorale se base sur des données recueillies dans le cadre d’une étude portant sur les comportements agressifs parmi les personnes présentant une DI qui reçoivent des services de centres de réadaptation en déficience intellectuelle et troubles envahissants du développement (Crocker et al., 2007). L’étude de Crocker et collaborateurs (2007) intitulée Profiles and correlates of aggressive behaviour among adults with ID s’est intéressée à l’identification de profils de comportements agressifs et de leurs corrélats psychosociaux. Dans le cadre de cette vaste étude, des informations démographiques, cliniques et historiques ont été recueillies auprès de 296 adultes présentant une DI, sous forme d’entrevues, de questionnaires et par la consultation de leurs dossiers. Le premier volet de la présente étude doctorale a porté sur les mécanismes par lesquels les événements de victimisation mènent à des CA. Plus précisément, le rôle de médiation potentielle des problèmes de santé mentale dans l’association entre l’historique de victimisation et la manifestation de CA a été investigué. Les résultats suggèrent que l’association entre l’historique de victimisation et les CA a comme variable médiatrice les problèmes de santé mentale. En effet, les symptômes de psychose et de troubles de personnalité sont des médiateurs à l’association entre l’historique de victimisation et les comportements agressifs extériorisés contrairement aux symptômes dépressifs. Le deuxième volet a consisté à examiner si certains facteurs de risque tels que la sévérité de la DI, les incapacités du langage ou de la parole ainsi que les incapacités physiques motrices pouvaient être des variables modératrices aux différences inter-sexe dans la manifestation de comportements agressifs. Les analyses de modération ont indiqué que les hommes présentant une DI légère et les femmes présentant des incapacités du langage étaient plus susceptibles de manifester des CA physiques que chez les participants de sexe opposé.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : comportement agressif, déficience intellectuelle, différence de sexe, incapacité du langage, incapacité de la parole, incapacité motrice, problèmes de santé mentale, victimisation
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