Jaeger, Romain
(2020).
« Impact à moyen terme des traitements de régénération sur la diversité des communautés de plantes de sous-bois en forêt tempérée » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en biologie.
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Résumé
L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets à moyen terme des traitements de régénération naturelle sur les propriétés du sol et la diversité de la végétation du sous-bois en forêt tempérée. Nous avons testé l’hypothèse que la différence de composition, de structure et d’abondance des communautés de plantes de sous-bois 20 ans après les traitements est proportionnelle au niveau d’intensité des perturbations du couvert forestier et du sol. Les propriétés du sol dans les horizons organique et minéral (pH, C et N totaux, cations basiques échangeables, épaisseur de l’horizon FH) et des indices de diversité des communautés végétales du sous-bois ont été mesures dans des traitements contrastes de régénération (i.e. forêt témoin non coupée depuis au moins 80 ans, coupe de jardinage par pied d’arbres, coupe de jardinage par grandes trouées et coupe de jardinage par grandes trouées avec scarifiage). Des analyses de la composition en espèces et des classifications fonctionnelles (type biologique, mode de reproduction, affinité pour la lumière) ont été effectuées afin de compléter l’étude de la dynamique des communautés végétales. L’étude a été réalisée dans six sites expérimentaux repartis dans le sud du Québec le long d’un gradient longitudinal d’est en ouest, dans des peuplements de feuillus dominés par l'érable à sucre et le bouleau jaune. Les sites ont expliqué une part beaucoup plus substantielle de la variation des propriétés du sol que les traitements. Les sites sont aussi à l’origine d’une proportion importante de la variation de la composition des communautés végétales (i.e. assemblage des espèces et des types biologiques). La richesse spécifique des plantes de sous-bois dans la coupe de jardinage par grandes trouées et la coupe de jardinage par grandes trouées avec scarifiage était significativement et légèrement supérieure à celle dans la forêt témoin. Les coupes de jardinage par grandes trouées, avec et sans scarifiage, ont entrainé une augmentation des fréquences d’occurrences des plantes héliophiles, principalement à reproduction végétative, caractéristiques fonctionnelles reconnues dans l’adaptation aux environnements perturbes. L’équitabilité des plantes de sous-bois et la diversité bêta entre les sites dans les grandes trouées étaient inférieures aux forêts les moins perturbées (i.e. témoin et coupe de jardinage par pied d’arbres). Notre étude confirme aussi que la combinaison de grandes trouées et du scarifiage entraine la persistance à moyen terme d’espèces déjà reconnues interférentes à court terme (e.g. Rubus idaeus, Prunus pensylvanica, Acer spicatum), ce qui peut entrainer le ralentissement du processus de succession écologique et donc le rétablissement des espèces à intérêt commercial, tout en étant préjudiciable aux espèces plus rares et aux communautés spécifiques des habitats forestiers fermes.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : succession forestière, propriétés physico-chimiques du sol, homogénéisation biotique, diversité bêta.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF / A. |
Directeur de thèse: |
Rivest, David |
Mots-clés ou Sujets: |
Régénération (Sylviculture) / Succession forestière / Plantes de sous-bois / Diversité végétale / Sols / Propriétés chimiques / Propriétés physiques / Forêts tempérées / Québec (Sud) |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences > Département des sciences biologiques |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
21 juill. 2021 10:51 |
Dernière modification: |
21 juill. 2021 10:51 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/14368 |