Shankland, Mylène
(2020).
« Penser la reconnaissance sociale intersubjective à travers les expériences de grossesse chez les hommes trans au Québec : analyse (trans)féministe et honnethienne » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.
Fichier(s) associé(s) à ce document :
Résumé
Ce mémoire de maîtrise examine l’expérience de la reconnaissance sociale des hommes trans ayant vécu une grossesse. Il est question d’explorer la reconnaissance sociale de ces hommes dans un contexte culturel hétéro- et cisgenre- normatif, particulièrement lors de la construction d’un projet parental. Avec un cadre d’analyse féministe post-structuraliste et transféministe, il sera question du détachement entre l’identité physique (homme) et psychique (grossesse) (Riggs, 2013). Ainsi, une lecture critique du système parental québécois est effectuée comme étant essentialiste et dualiste(Hérault, 2014). Pour explorer ces réalités, la théorie de la reconnaissance sociale d’Axel Honneth est mise de l’avant; celle où il situe cette reconnaissance au croisement de trois sphères, soit l’amour, le droit et la solidarité sociale. Pour ce faire, il est
question de réfléchir au-delà des phobies trans et homo. La méthodologie de cette recherche prend deux formes: dans un premier temps une recherche de la littérature existante dans plusieurs champs, soit les études féministes, les études trans et queer,
ainsi que les études de la parenté et de la parentalité; dans un deuxième temps, trois entretiens semi-dirigés avec trois participants provenant de régions administratives différentes du Québec. De ce point de vue, il sera question de privilégier l’expertise des hommes trans à partir de leur expérience vécue (Heyes, 2003) en valorisant leurs savoirs-expérientiels. Ainsi, le croisement des données obtenues avec les recherches similaires effectuées ailleurs dans le monde permettra de confirmer les résultats. Cette recherche démontre une culture cisgenrenormative enracinée dans les lois et le sens commun au Québec. Cette non-reconnaissance de la spécificité des corps utérins s’inscrit dans la continuité des luttes féministes relatives à l’émancipation du corps. L’inintelligibilité des hommes trans vivant une grossesse est la démonstration du contrôle des corps utérins par le milieu médico-légal et inscrit ce dernier comme extension du patriarcat.
_____________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : grossesse, féminisme post-structuraliste, transféminisme, homme trans, reconnaissance sociale
Type: |
Mémoire accepté
|
Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Abergel, Elisabeth |
Mots-clés ou Sujets: |
Transgenres masculins / Grossesse / Identité sexuelle / Reconnaissance sociale / Féminisme / Transféminisme |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de sociologie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
|
Date de dépôt: |
10 juin 2021 15:20 |
Dernière modification: |
12 août 2021 15:22 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/14331 |