Zouré, Christophe
(2019).
« Les stratégies de développement pour l'Afrique à cheval entre le consensus de Washington et le consensus de Beijing ou vers un nouveau paradigme du développement » Travail dirigé.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.
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Résumé
Notre analyse porte sur le positionnement des États africains face aux deux stratégies nationales ou prétentions de développement qui nous semblent les plus "en vogue" à savoir le Consensus de Washington et le Consensus de Beijing. Dans un premier temps, nous présentons
le contenu de ces deux prétentions de développement pour ensuite présenter comment celles-ci influencent les politiques de développement en Afrique. L'analyse montre que le Consensus de
Washington comportant dix mesures préconisées par l'économiste américain John Williamson pour endiguer la crise des pays dits Latino-américains dans les années 90 a été étendu aux pays
africains. Ce transfert de politique a été facilité par l'effondrement du bloc de l'Est et par les institutions de Bretton Woods principalement. D'inspiration néolibérale, le Consensus de Washington a été présenté comme un modèle de développement à vocation universelle et qui avait pion sur rue est de plus en plus concurrencé
par une autre prétention de développement qui a émergé: il s'agit du Consensus de Beijing développé par le journaliste américain Joshua Rama en 2004. La prétention chinoise de développement séduit les États africains qui dans leur grande majorité nouent des partenariats
avec le Chine qui est devenue un des plus grands bailleurs de fonds des pays africains. Le modèle chinois de développement est un modèle hybride de marchéisation mais où l'État joue un rôle central. L'analyse ne s'est pas contentée d'appréhender la prétention américaine et chinoise de développement. Le développement endogène comme une perspective de développement pensée, contrôlée et mise en œuvre par les africains eux-mêmes et qui se fonde sur leurs propres valeurs culturelles a été examinée également. Mieux, l'analyse nous permet de confirmer que les Nations unies mais également l'Union africaine ont reconnu le droit au développement notamment l'article 22 de la Charte de 1986 sur le droit au développement. Le droit au
développement prône que tous les peuples ont droit à leur développement économique, social et culturel, dans le respect strict de leur liberté et de leur identité. Toutefois, l'exercice du droit
au développement comporte des limites en dépit de nombreuses décisions, discours et résolutions qui le reconnaissent.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : développement, relations internationales, coopération, développement endogène, droit au développement, hégémonie