Lagrange, Sébastien
(2021).
« La fenêtre temporelle optimale d'un entraînement complexe pouvant améliorer les performances post-activation (pape) le jour même de la compétition chez les joueurs de hockey élites » Thèse.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en biologie.
Fichier(s) associé(s) à ce document :
Résumé
L’objectif de cette étude était de (a) déterminer les adaptations neurologiques et musculaires que pourrait apporter un entraînement complexe (CT) augmentant la performance post-activation (PAPE) quatre ou huit heures avant la compétition; (b) l’influence du temps écoulé entre l’entraînement et la compétition sur la performance des patineurs; (c) de développer une application pratique que les préparateurs physiques pourront utiliser pour mieux appliquer l’entraînement CT la journée d’une partie de hockey avec leurs athlètes. Méthodes : Dix joueurs de hockey junior et professionnels ont été répartis au hasard en deux groupes égaux. Le premier groupe (8HPT) et le deuxième groupe (4HPT) effectuaient l’entraînement CT huit ou quatre heures, respectivement, avant des tests physiques. L’entraînement CT était composé de 3 séries de 5 RM (85% répétitions maximales) à l’aide du mouvement "Trap Bar Deadlift" avec un tempo lent de 4-1-X-1 avant d’effectuer 6 répétitions d’un saut sur une boîte de 50 cm de hauteur. Les athlètes ont eu 30 secondes de repos entre les deux exercices et quatre minutes de repos avant de recommencer une nouvelle série. Les pré-tests des tests physiques et les mesures anthropométriques ont été pris sur les deux groupes pour les comparer aux post-tests. Les effets neurologiques et ceux des PAPE, ont été déterminés à l’aide de tests évaluant la performance neuromusculaire de l’athlète pour démontrer si cet entraînement serait bénéfique ou non huit ou quatre heures avant une compétition. Le saut vertical, la puissance maximale (W) déployée, l’indice de force réactive (RSI), le saut en longueur, le drop jump, le ratio d’utilisation excentrique (EUR) et la force de préhension des mains (grip test) ont été effectués. Par ailleurs, la performance des joueurs de hockey a été déterminée par un test maximal sur glace, soit le "Peterson on-ice repeated shift test". La prise de la fréquence cardiaque et la perception à l’effort (RPE) a été enregistrées à la fin de chaque sprint. Les huit sprints d’une durée d’environ 23 secondes avec 90 secondes de repos entre chacun représentent des conditions spécifiques à une présence d’un joueur de hockey et ont été chronométrés à l’aide de "timing gates". Ces résultats ont été comparés aux résultats obtenus lors des pré-tests au début de l’expérimentation pour les deux groupes (8HPT) et (4HPT), pour démontrer si cet entraînement pourrait être bénéfique ou non avant une compétition. Résultats : Il a été observé dans cette recherche qu’il y avait un impact significatif après un entraînement CT sur les résultats des sauts en longueur (8HPT; p=0,03 et 4HPT; p=0,02), du saut statique SJ (4HPT; p=0,04), du test de préhension (8HPT; p=0,03), sur le temps total des huit sprints (8HPT; p=0,01), du temps des sprints 4, 5, 6, 8 (8HPT; p<0,05) et des sprints 2, 3 (4HPT; p<0,05), de la vitesse (m/s) des sprints sur une distance de 40 mètres 1, 2, 3, 4, 5, 6, 8 (8HPT; p<0,05) et des sprints 2, 3, 4, 5, 6, 7 (4HPT; p<0,05) et de la fréquence cardiaque (4HPT; p=0,02). Toutefois, aucune différence n’a été observée après l’entraînement CT sur les sauts statiques SJ (8HPT; p=0,1), le CMJ (8HPT; p=0,7 :4HPT; p=0,11) ni sur l’ensemble des drops jumps (8HPT et 4HPT ; p>0,05).
Conclusion : Ce projet de recherche parvient à démontrer chez les joueurs de hockey ayant accompli un entraînement CT avant les tests physiques, une amélioration des performances post-activation (PAPE) sur la quasi-totalité des tests neuromusculaires et des sprints répétés sur glace. Afin d’optimiser les résultats, l’entraînement CT huit heures avant la compétition semble être la fenêtre temporelle optimale, comparativement à l’entraînement CT 4 heures avant la compétition.
_____________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : adaptations neurologiques, potentialisation post-activation (PAP), performance post-activation (PAPE), complexe de potentialisateurs force-puissance (SPPC), entraînement complexe (CT), taux de développement de la force (RFD), entraînement résistance, pliométrie, adaptation neuromusculaire, hockey, sprints répétés