Ouellette, Jade
(2019).
« Le rôle de la monnaie dans la conduite de la politique monétaire au Canada » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en économique.
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Résumé
Nous estimons pour la période de 1974 à 2006 un vecteur autorégressif structurel (VARS) avec des conditions d'orthogonalité entre les résidus pour modéliser une règle qui conduit la politique monétaire avec un rôle passif et un VARS contraint pour représenter une règle où les agrégats sont explicitement définis pour admettre un rôle actif de la monnaie. Les résultats vont démontrer beaucoup de similitudes entre ces deux derniers modèles lors de l'analyse des fonctions de réponse. D'ailleurs, nous avons calculé l'indice de Divisia pour quantifier la monnaie du fait qu'elle inclut le vrai coût d'opportunité associé à la monnaie. Ainsi, cette
méthodologie permet d'appliquer différentes relations contemporaines sur les variables. Entre autres, ces liens structurels sont motivés par le calcul des corrélations qui présente la monnaie comme procyclique. Dans la littérature, les recherches se situent au niveau d'un VARS non contraint, c'est donc la première fois que des modélisations VARS contraintes et non contraintes sont comparées dans un contexte canadien. L'objectif de cette comparaison est de comparer une modélisation qui admet une règle de politique monétaire semblable à celle de Taylor, soit un rôle
passif pour la monnaie, avec une représentation où cette règle est uniquement fonction du taux d'intérêt de courte terme et de la monnaie calculé en indice de Divisia. Notamment, les coefficients estimés par maximum de vraisemblance et les sentiers de réponse des modélisations autorégressives suggèrent un rôle actif de la monnaie lors de la gestion de la politique monétaire. En effet, l'analyse dynamique soutient ce résultat du fait qu'à la suite d'une innovation sur le taux directeur, la réponse de la monnaie est négative à long terme. De plus, la réaction avec la modélisation VARS contrainte capte un peu plus de mouvement par comparaison au modèle contraint. Somme toute, les agrégats calculés avec la méthode de l'indice de Divisia renferment de l'information sur les réactions un trimestre en retard de certaines variables macroéconomiques, telles que la production réelle et l'inflation, à la suite d'une innovation sur le taux directeur. Toutefois, les résultats contemporains et l'analyse dynamique vont démontrer la difficulté des modèles VARS à estimer sans énigme de prix et de liquidité des équations qui représentent les actions de la Banque centrale, la demande et l'offre de monnaie.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Monnaie, indice de Divisia, VARS, politique monétaire, Canada