Desrosiers, Karelle
(2019).
« La présence des macrophytes peut-elle influencer le budget de carbone des lacs boréaux? » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en biologie.
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Résumé
Les habitats lacustres colonisés par des macrophytes génèrent des conditions particulières de production, de traitement et d’émission de méthane (CH4) · et de dioxyde de carbone (CO2) qui diffèrent considérablement des zones pélagiques, mais ces habitats sont rarement pris en compte dans les bilans globaux de carbone (C). On prévoit de surcroit que l’étendue des macrophytes, leur répartition géographique et leur effet net réel sur les émissions de C devraient augmenter avec les changements climatiques, et ce particulièrement dans la région boréale. Les objectifs de cette étude sont d’explorer l’effet net des habitats de macrophytes sur le bilan global en CH4 et CO2 du lac Simoncouche, un lac boréal avec de vastes étendues de Typha latifolia et Brasenia schreberi, et d’évaluer les impacts directs/indirects des plantes sur la dynamique de C locale. Dans une étude de terrain exhaustive couvrant toute la saison de croissance 2016, nous avons mesuré les émissions de CH4 et de CO2 via diffusion, ébullition, et flux médié par les plantes, ainsi que la pression partielle en CH4 de CO2 des eaux de surface et de la colonne d’eau, et ce pour les différents types d’habitats de Simoncouche, végétalisés et non-végétalisés. Nous avons intégré les émissions totales des deux zones sur l’ensemble du lac afin d’élaborer un budget global et pondéré spatialement du CH4 et du CO2 pour l’impact des différents habitats de macrophytes, qui pourra ultimement être extrapolé à d’autres lacs similaires. Nos résultats ont montré que les émissions des habitats non végétalisés (en moyenne 18 mg C m2 d-1) se situaient dans le spectre des émissions décrites dans la littérature, alors que les habitats végétalisés de B. schreberi et T. latifolia dépassaient largement ces valeurs (211 et 449 mg C m2 d-1). Les habitats de macrophytes étaient responsables de 95 % des émissions totales de CH4 du lac et 78 % des émissions de CO2, tout en n’occupant que 26 % de la surface. Même si la présence des plantes est saisonnière et que les flux associés sont temporellement très variables, les habitats de macrophytes ont un impact significatif sur le bilan C total du lac, à une échelle qui n’est actuellement pas comptabilisée dans les budgets globaux. Prendre en compte l’influence des macrophytes est un pas vers une compréhension plus complète des budgets de CH4 et CO2 dans les lacs boréaux, permettant une meilleure compréhension du budget global de C et une meilleure prédiction des tendances pour l’avenir.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : méthane (CH4), dioxyde de carbone (CO2), lacs, macrophytes, budget global de C, changements climatiques.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
del Giorgio, Paul |
Mots-clés ou Sujets: |
Cycle du carbone / Plantes aquatiques -- Habitat / Lacs boréaux / Méthane / Gaz carbonique / Émissions de gaz à effet de serre / Changements climatiques / Lac Simoncouche (Québec) |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences > Département des sciences biologiques |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
25 mars 2019 15:01 |
Dernière modification: |
25 mars 2019 15:01 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/12383 |