Militantisme de voisinage, organisation politique et genre à Mexico D.F. : l'expérience des femmes de l'Unión de Vecinos de la Colonia Guerrero et de l'Unión Popular de Inquilinos de la Colonia Morelos-Peña Morelos (1976-1988)

Cloutier-Blain, Louis-Charles (2018). « Militantisme de voisinage, organisation politique et genre à Mexico D.F. : l'expérience des femmes de l'Unión de Vecinos de la Colonia Guerrero et de l'Unión Popular de Inquilinos de la Colonia Morelos-Peña Morelos (1976-1988) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire.

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Résumé

Ce mémoire propose une nouvelle manière d’aborder l’histoire du mouvement urbain populaire (MUP) au Mexique. Il propose de faire le pont entre les études urbaines et les études de genre en expliquant l’avènement et la nature de ce mouvement social à partir d’un point de départ inédit : les femmes. Si le MUP et les femmes du MUP ont été étudiés séparément, ce mémoire entreprend de mettre ces deux éléments en dialogue afin d’expliquer autrement le mouvement urbain populaire. Pour ce faire, nous avons analysé le parcours de deux organisations du MUP dans les quartiers centraux de Mexico D.F. durant les années 1970 et 1980. Le MUP s’y manifestant alors principalement par la résistance de la population la plus défavorisée aux processus de relégations spatiales, ce mémoire appréhende donc le mouvement urbain populaire comme l’affirmation du « droit à la ville » de cette population opposée à sa relocalisation forcée. En outre, l’histoire par le bas (history from below) et l’histoire du genre ont été utilisées afin de faire ressortir l’expérience des femmes de l’Union de Vecinos de la Colonia Guerrero et l’Unión Popular de Inquilinos de la Colonia Morelos-Peña Morelos. À partir de cette étude de cas, nous postulons qu’il est possible de considérer le MUP comme un mouvement de femme, et ce, malgré le fait qu’il n’ait pas été organisé à partir de leurs conditions de genre spécifiques. Notre analyse démontre que c’est à partir du rôle de genre des femmes que s’explique la mobilisation massive de celles-ci dans les unions de voisins étudiées, que ce soit de leur propre chef, ou par l’articulation de leur rôle de genre par les unions étudiées. Si l’accomplissement et/ou la renégociation du rôle de genre traditionnel sont ce qui explique la mobilisation des femmes, celles-ci rencontrèrent toutefois plusieurs limites aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de leur union de voisins. Ainsi, si les autorités municipales et le secteur privé s’opposèrent à leur affirmation au droit à la ville, leurs compañeros articulèrent et limitèrent parallèlement la renégociation de leur rôle de genre, donnant naissance à ce que nous appelons un militantisme féminin « aigre-doux ». ___________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : histoire du genre, histoire des femmes, Mexique, mouvement urbain populaire, MUP, militantisme, union de voisins, droit à la ville, logement, tremblement de terre, damnificados, 1985, XXe siècle.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Geneviève, Dorais
Mots-clés ou Sujets: Mouvement urbain populaire (MUP) / Femmes -- Activité politique / Femmes activistes / Mouvements sociaux / Action sociale / Droit à la ville / Mexico (Mexique) / Histoire / 20e siècle
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département d'histoire
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 21 mars 2019 12:19
Dernière modification: 21 mars 2019 12:19
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/12367

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