Vallantin-Dulac, Jean-Baptiste
(2018).
« L'extraction de gaz naturel liquéfié au Yamal : nouveau jalon de la diplomatie énergétique russe? » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.
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Résumé
Le marché gazier connait de nombreux changements ces dernières années qui impliquent une dimension diplomatique importante, notamment en ce qui concerne la Russie. Le gaz devient une énergie de plus en plus importante, l’agence internationale de l’énergie prédisant d’ailleurs une forte augmentation de la demande mondiale à l’horizon 2040. Le gaz naturel liquéfié et les avancées technologiques qui en permettent l’extraction et le transport influent énormément sur l’évolution du marché gazier, notamment en termes d’une plus grande flexibilité de livraison et d’une modification des modèles de contrats de fournitures. En Russie, de nombreux changements s’opèrent, particulièrement en ce qui concerne l’affaiblissement du monopole du champion national Gazprom. Pendant ce temps, l’Union européenne, partenaire gazier majeur et historique de la Russie, opère des modifications en profondeur de son marché énergétique. Enfin, les tensions géopolitiques croissantes entre la Russie et l’Occident ont mené, ces dernières années, à plusieurs vagues de sanctions des États-Unis et de l’Europe contre la Russie, ciblant particulièrement le secteur énergétique. Notre mémoire étudie les raisons de ces changements dans la diplomatie énergétique du Kremlin et plus précisément le soutien de la Russie au projet Yamal, usine titanesque d’extraction de gaz naturel liquéfié au nord de la Russie au coût de 23 milliards de dollars : construction d’un aéroport, d’un port, d’une ville pour loger les employés en plus de l’usine d’extraction et de liquéfaction en elle-même. Le consortium international qui dirige le projet est composé du russe Novatek (50,1 %), du français Total (20 %), de la China National Petroleum Corporation (CNPC ; 20 %) et du fonds souverain chinois Silk Road Fund (9,9 %) (Yamal LNG, 2015). En étudiant la rentabilité économique du GNL, les changements structurels du marché européen, les sanctions occidentales et enfin les transformations internes du marché gazier russe, nous pouvons soutenir l’idée que le Kremlin développe la filière du GNL comme étant un nouveau jalon de sa diplomatie énergétique. Il ne faut pas y voir une nouvelle ère de la puissance gazière russe, mais plutôt sa continuité. Gazprom, même s’il perd en influence, a de nombreuses cartes à jouer pour rester un acteur majeur sur l’échiquier gazier mondial.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : diplomatie énergétique ; gaz naturel liquéfié ; Russie ; Union européenne ; Gazprom
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Rioux, Michèle |
Mots-clés ou Sujets: |
Gaz naturel liquéfié -- Industrie / Russie / Pays de l'Union européenne / Relations économiques extérieures / Diplomatie / Géopolitique / Gazprom / Presqu'île de Yamal |
Unité d'appartenance: |
Faculté de science politique et de droit > Département de science politique |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
19 mars 2019 13:50 |
Dernière modification: |
19 mars 2019 13:50 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/12356 |