Barrette, Jade et Rondeau, Sophie
(2014).
« Jean-Sébastien Vague : projet performatif en arts visuels mettant en jeu l'interchangeabilité et l'interdépendance des individus dans un duo » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en arts visuels et médiatiques.
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Résumé
Jean-Sébastien Vague est le nom propre qui lie Jade Barrette et Sophie Rondeau sous un même je, dans une pratique performative en duo initiée en 2008. Ce texte et l'exposition qu'il accompagne, de même que l'ensemble de mon cheminement artistique, sont le produit d'un travail concerté où je me confonds à l'autre, au profit d'une entité souveraine partagée. Au cœur du duo, l'engagement dans l'art et l'engagement envers l'autre fusionnent pour former une dynamique relationnelle que le pseudonyme désigne, à la fois comme trait d'une union artistique, et en tant qu'indice d'une posture critique par rapport aux catégorisations identitaires dominantes. Principe fondateur de ma pratique, la réciprocité vise à sonder les possibilités d'interdépendance et d'interchangeabilité entre deux individus. Cet engagement fait l'objet du chapitre I où, à partir du tatouage Premières alliances (2011), je présente le duo en tant qu'instance médiatrice porteuse de reliance, sur les plans individuel et social. Le caractère performatif de mon approche est défini en second lieu. C'est plus spécifiquement sur le mode de la manœuvre que je pose des actions, à même mon vécu, tant en regard du contexte socioculturel qu'au gré de situations quotidiennes. Le corps, l'apparence et le comportement deviennent les matériaux centraux d'expériences esthétiques. À ce titre, l'intervention Manif (banderole) (2012) témoigne d'une démarche cherchant à générer des décalages par rapport aux manières d'être et d'apparaître convenues. Le troisième chapitre traite du vêtement. J'y dresse un panorama du corpus entrepris à l'automne 2011, depuis l'uniforme unique jusqu'au code vestimentaire « Vague », avant d'aborder les implications sociales et critiques liées aux caractéristiques formelles composant l'image du duo. Le vêtement est utilisé à la fois comme signe de ralliement avec mon acolyte, et comme outil d'analyse sociale, afin d'interroger l'image de soi et la dynamique entre conformisme et individualisme. Le projet Esthéticiennes (2013) consolide ce travail visant à mettre en relief la rigidité des codes qui régissent le corps et les interactions sociales. Enfin, ma pratique est définie en tant que forme de création agissant sur l'identité, dans un processus de construction de soi qui vise l'émergence d'une liberté à travers les mailles de la culture et des normes sociales. La manœuvre À la hauteur, qui fait l'objet d'une exposition à la Galerie de l'UQAM en mars et avril 2014, s'attarde plus particulièrement à la performativité du genre féminin et aux stéréotypes entourant la représentation la femme. Dans ce contexte, je greffe à mon image un symbole lié à la séduction, telle que véhiculée par la culture populaire et les valeurs dominantes : des souliers à talons aiguilles hauts de 12 cm. En galerie, un récit textuel projeté en direct via Internet se construit au fil de la performance, faisant état des apprentissages quotidiens réalisés durant cette expérience de cinq semaines.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : duo, identité, engagement, performatif, construction de soi, image de soi, conformisme, vêtement, normes
| Type: |
Mémoire accepté
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| Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
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Directeur de thèse: |
Doyon, Hélène |
| Mots-clés ou Sujets: |
Art de performance / Conformisme / Connaissance de soi / Engagement / Identité (Psychologie) / Norme / Vêtement |
| Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > École des arts visuels et médiatiques |
| Déposé par: |
Service des bibliothèques
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| Date de dépôt: |
15 mars 2019 08:09 |
| Dernière modification: |
15 mars 2019 08:09 |
| Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/12345 |
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