Hudon, Anny-France
(2018).
« Développement d'un nouveau test diagnostique pour la détection du GHB exogène dans les cheveux humains » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en chimie.
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Résumé
Le GHB est une drogue qui peut être utilisée pour commettre des crimes à caractère sexuel étant donné son effet dépresseur sur le système nerveux central. La fenêtre de détection de cette molécule dans le sang et l’urine est très courte, donc il est difficile de prouver qu’elle a été ingérée notamment dans des cas de viols. Les cheveux se sont avérés une bonne alternative pour tenter de détecter une exposition unique au GHB. Étant donné la présence naturelle du GHB chez les mammifères, il faut être capable de discriminer le niveau endogène à celui associé à un apport exogène. L’objectif de cette étude est de développer une méthode en CL-SM/SM pour analyser le GHB. Son précurseur le GABA et son métabolite l’acide succinique (AS) dans les cheveux. La méthode analytique développée implique un lavage des mèches de cheveux dans des conditions appropriées et une digestion dans une solution de NaOH à 110 °C pendant 24 heures. Par la suite, le digestat est simplement dilué et neutralisé avant d’être analysé par chromatographie liquide à interaction hydrophile (HILIC) et spectrométrie de masse en tandem. Les concentrations endogènes de GHB retrouvées dans les spécimens de cheveux de personnes n’ayant pas consommé de GHB variaient entre 5 et 60 ng mg, avec une moyenne de 16,2 ng mg (N = 73). Il a été remarqué que la masse de cheveux digérés avait une influence sur la concentration obtenue : des masses plus élevées de cheveux ont données des concentrations plus faibles en analytes, probablement dû à une digestion moins efficace étant donné un même volume utilisé pour la digestion peu importe la masse. Les ratios de concentrations [GHB]/[GABA] et [GHB]/[AS] ont été calculés chez plusieurs volontaires pour plusieurs segments d’une même mèche de cheveux pour vérifier s’ils étaient davantage constants d’un segment à l’autre que la concentration en GHB seule : les résultats obtenus n’ont pas pu supporter cette hypothèse de travail. Seize spécimens de cheveux suspectés positifs en GHB exogène ont également été analysés. L’application du ratio [GHB]/[GABA] a permis cette fois d’améliorer légèrement le facteur d’augmentation de la concentration en GHB d’un segment présumé positif vs d’autres segments avec des concentrations de GHB endogènes normales. Une approche statistique avec analyse de valeurs aberrantes (test de Grubbs) a aussi été tentée pour vérifier s’il y avait un autre moyen de déterminer un segment de cheveux suspect en GHB. L’application du test de Grubbs a donné des résultats prometteurs en permettant l’identification probante de deux spécimens de cheveux positifs testés avec des niveaux de confiance variant de 99,0 % à 99,9 %. Ce même test appliqué aux divers échantillons de notre population sans apport de GHB exogène (N = 73) a donné respectivement trois faux-positif(s) sous un niveau de confiance de 99,5 % et un seul à 99,9 %. Afin de confirmer l’utilité de ces outils diagnostics de prise de GHB, une étude clinique avec volontaires ayant ingéré différentes doses de GHB serait souhaitable dans un proche avenir.
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MOTS CLÉS DE L’AUTEUR : GHB, drogue du viol, cheveux, agression sexuelle. CL-SM/SM
| Type: |
Mémoire accepté
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| Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
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Directeur de thèse: |
Lajeunesse, André |
| Mots-clés ou Sujets: |
GHB / Drogues du viol / Tests de dépistage des drogues / Cheveux / Acide succinique / GABA / Chromatographie en phase liquide couplée à la spectrométrie de masse |
| Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences > Département de chimie |
| Déposé par: |
Service des bibliothèques
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| Date de dépôt: |
19 déc. 2018 09:33 |
| Dernière modification: |
19 déc. 2018 09:33 |
| Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/12004 |
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