« Qui mange du porc mange sa mort ». Une histoire de l'encadrement réglementaire de l'élevage urbain au XIXe siècle à Montréal et une sociologie de ses effets

Rondeau, Serge-Olivier (2018). « « Qui mange du porc mange sa mort ». Une histoire de l'encadrement réglementaire de l'élevage urbain au XIXe siècle à Montréal et une sociologie de ses effets » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (10MB)

Résumé

La population montréalaise du XIXe siècle, qui augmente à un rythme soutenu, se double d'une croissance tout aussi exceptionnelle du nombre d'animaux qui les accompagne pour travailler ou pour les nourrir. La contiguïté des milieux de vie que partagent les citadins et leurs bêtes atteint un niveau sans précédent dans l'histoire de la ville. L'intention de ce mémoire est de déterminer, d'une part, quelles sont les préoccupations administratives que soulève cette présence massive des animaux dans l'environnement urbain à travers une description de l'appareil règlementaire qui a été édifié entre 1840 et 1874 pour les encadrer. D'autre part, de comprendre pourquoi parmi toutes les bêtes que l'on retrouve à Montréal durant cette période, une interdiction pèsera seulement sur le cochon. Sur les 377 règlements qui ont été adoptés par l'organisation municipale au cours des 34 années sur lesquelles s'étend mon analyse, j'en ai retenu 70 où le conseil cherche à gérer les animaux, les services qu'ils rendent, les denrées alimentaires qu'ils fournissent et la transformation des autres produits qu'on en extrait. Puisqu'il y a une forte convergence dans les objets de ces mesures légales, j'ai dégagé cinq sphères où elles interviennent : 1) la circulation dans l'espace public ; 2) les revenus municipaux ; 3) le traitement et la maîtrise ; 4) l'impact sur les sens ; et 5) les cochons. Cette recherche soutient également que pour saisir pour quelles raisons l'élevage porcin est strictement prohibé à Montréal, il faut suivre une théorie très courante dans les milieux urbains de la seconde moitié du XIXe siècle au Canada qui impute la cause des maladies aux émanations provenant des matières animales et végétales en décomposition. Cette étiologie va amener un groupe d'hygiénistes à convaincre le conseil que toutes les bêtes dans l'agglomération sont un risque pour la santé publique, mais que le cochon en particulier, compte tenu de son comportement et du fait que les éleveurs l'utilisent pour recycler les déchets organiques en protéine animale, en crée deux supplémentaires. Ainsi, ce groupe le soupçonnera de faire augmenter les taux de mortalité dans la ville, un problème auquel les dirigeants municipaux cherchent activement des solutions. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Agriculture urbaine ; élevage urbain ; cochon ; règlementation municipale ; Montréal ; XIXe siècle ; santé publique ; acteur-réseau

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Uhl, Magalie
Mots-clés ou Sujets: Agriculture urbaine / Élevage -- Droit / Porcs / Montréal (Québec) -- Administration -- 19e siècle / Santé publique / Bétail et homme / Villes
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de sociologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 09 oct. 2018 14:33
Dernière modification: 09 oct. 2018 14:33
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/11703

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...