Paradoxe entre infinitude de la corporéité dansante et origine de la postpornographie performative : autopoïétique repensant la signature d'une chorégraphe-interprète

Smith-Courtois, Geneviève (2018). « Paradoxe entre infinitude de la corporéité dansante et origine de la postpornographie performative : autopoïétique repensant la signature d'une chorégraphe-interprète » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en danse.

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Résumé

En prenant son ancrage dans mes expériences de danse en France, à Singapour et en Australie, ce mémoire de recherche-création a comme but, par la création de Signé ∞Post-X∞, de repenser ma signature à travers une quête de visibilité de la sexualité féminine en danse d'auteur contemporaine. Ainsi, le projet se centre sur cette question : Pourquoi l'infinitude et la postpornographie se révèlent-elles être des caractéristiques aussi essentielles à ma signature du mouvement? La recherche est de nature purement qualitative, conçue sous la perspective d'une chorégraphe-interprète, s'enracine dans une posture autopoïétique et s'inscrit dans une démarche féministe. Pour affiner ma perception de l'infinitude, j'ai perfectionné un système de mise en mouvement que j'avais créé, et j'ai intégré à ma pratique mon interprétation de la théorie des deux infinis de danse du philosophe José Gil. Parallèlement, aspirant à la création d'un matériel chorégraphique incontestablement postpornographique, je me suis approprié deux extraits d'une œuvre phare de l'artiste et sexologue Annie Sprinkle : le Bosom Ballet et le Public Cervix Announcement. Quant à ma signature, j'en ai fait une nouvelle expérience sensorielle et perceptive basée sur 30 heures dans une chambre anéchoïque. Aussi, j'ai donné à la création la forme d'un diptyque pour pouvoir extirper du terrain de recherche la matière interchorégraphique, qui est au cœur de la signature du mouvement. Ainsi, Signé ∞Post-X∞ est constituée d'un solo créé pour l'interprète Juliette Pottier-Plaziat, intitulé XX, et d'un solo que je me suis créé à titre de chorégraphe-interprète, XXX. De plus, la démarche a mis en lumière mon gout prononcé pour la rencontre entre danse et image. Enfin, elle a culminé par une présentation sur invitation s'inscrivant dans le cadre de la Journée internationale de la femme 2017, dont le thème et l'image, au Québec, s'inspiraient de l'infini. La recherche a fait émerger la création d'un dispositif consistant en une boucle de rétroaction vidéographique fusionnant des captations en direct objectives et subjectives et se répétant infiniment. Celui-ci a supporté la création du matériel chorégraphique teinté d'un imaginaire dansant et d'un état de performance aussi paradoxaux que féminins. Par le fait même, il s'est avéré que le terrain de pratique a permis la création d'une nouvelle méthode de collecte et d'analyse des données. La chambre anéchoïque a favorisé le développement d'une nouvelle organicité. L'analyse des résultats a fait éclore des discours succincts mais novateurs autour d'objets de pensées qui ne relèvent pas uniquement du domaine de la danse, et a mis en lumière un renouvèlement de ma pratique, méta-artistique et à la posture féministe. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art du mouvement, Non-mouvement, Infinitude, Postpornographie, Expression de la sexualité féminine, Signature du mouvement

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Desnoyers, Danièle
Mots-clés ou Sujets: Danse moderne / Chorégraphie / Mouvement / Sexualité dans la danse / Mémoires et thèses de création
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département de danse
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 20 sept. 2018 08:18
Dernière modification: 20 sept. 2018 08:18
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/11638

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