Brochu, Anne-Claude
(2018).
« Impacts de l'apparentement biologique et de la consanguinité maternelle sur la mortalité pré-reproductive dans une population humaine endogame » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en biologie.
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Résumé
La population de l'Isle-aux-Coudres (IAC) est connue pour sa forte endogamie, son niveau d'apparentement biologique et sa consanguinité. C'est une population idéale afin d'étudier les effets de la consanguinité sur la mortalité pré-reproductive grâce à la constitution du Registre de population. Les études réalisées antérieurement par Francine M. Mayer ont montré une différence entre les couples apparentés et non apparentés relativement à la mortalité infantile féminine du premier jour. Cela suppose que la consanguinité maternelle a un effet avantageux sur la survie de la progéniture. Une étude utilisant une approche de régression logistique indiquait d'ailleurs que ce sont les fils aînés qui bénéficieraient d'un avantage relativement à la consanguinité de la mère. Une approche épidémiologique démontrait plutôt un effet protecteur de la consanguinité maternelle sur la survie des filles. Ces résultats contradictoires avec la théorie de la dépression de consanguinité justifient leur vérification. Deux méthodes basées sur l'approche épidémiologique seront utilisées : l'analyse exposés-témoins et l'analyse de survie. Les couples retenus pour l'analyse exposés-témoins sont distribués selon leur niveau d'apparentement, puis divisés en quartiles. Ces groupes sont comparés deux à deux après appariement sur les autres facteurs de risque de décès infantile et pré-reproducteur. La même démarche est ensuite appliquée à la distribution de la consanguinité maternelle des couples. L'analyse de survie utilisant le modèle à risques proportionnels de Cox est appliquée afin de quantifier les effets des facteurs de risque et de tester les interactions existantes entre ces facteurs et notre variable d'intérêt. La critique préalable des données utilisées pour nos analyses indique un sous-enregistrement des décès infantiles féminins de 34%. Ces résultats permettent de revisiter les études antérieures et de mettre en lumière l'influence de l'apparentement d'un couple, de la consanguinité de l'enfant ainsi que de la consanguinité de la mère sur la survie de l'enfant. En effet, l'apparentement des parents augmente les risques de mortalité chez l'enfant alors que la consanguinité de la mère semble avantager la survie des filles, du moins jusqu'à l'âge de la reproduction.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mortalité infantile, mortalité pré-reproductive, épidémiologie, dépression de consanguinité, endogamie.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Giroux, Jean-François |
Mots-clés ou Sujets: |
Consanguinité / Parenté / Mortalité infantile / Endogamie / Île aux Coudres |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences > Département des sciences biologiques |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
31 juill. 2018 12:15 |
Dernière modification: |
31 juill. 2018 12:15 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/11469 |