Caron, Isabelle
(2018).
« Pourquoi jamais : les tréfonds du vécu par la création artistique en collectif » Thèse.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en communication.
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Résumé
Cette thèse de recherche-création a pour projet d'exposer les coulisses des expériences vécues de la création au sein d'un collectif artistique – nommé Pourquoi jamais – auquel je prends part activement. Mon terrain a consisté en une immersion prolongée de sept années au sein de ce groupe artistique transdisciplinaire et engagé socialement. J'aborde ici plus précisément le processus de création du projet Les disparitions d'Erika Weisz – l'un des projets majeurs réalisés durant cette période – et en analyse les différentes phases à partir de la question centrale de cette recherche : « Quel sens les personnes participantes donnent-elles à leur expérience du collectif de création? » J'envisage la recherche-création telle une approche chargée de potentiel tout au long de son déroulement plutôt qu'exclusivement orientée vers un résultat (Chapman et Sawchuk, 2012). En ce sens, la recherche à partir de la création ne tend pas uniquement à développer des projets artistiques autonomes, mais envisage diverses pratiques expérimentales comme étant susceptibles de générer des données pouvant faciliter la compréhension des différentes dynamiques à l'œuvre lors de la création. (Ibid. p. 16) Ainsi, cette thèse s'intéresse à ce qui motive les créateurs à agir en groupe. Elle vise à révéler le sens que les membres donnent à leur expérience. Mon projet de recherche-création s'intéresse donc prioritairement à la recherche sur la création et à l'activité artistique (au sein d'un collectif) dont la trajectoire nécessite un passage par la création (afin d'en éprouver le processus créatif). Le choix de m'engager dans une pratique artistique et de m'y immerger s'est posé depuis l'amorce de la thèse. De cette position découle mon assemblage méthodologique qui repose sur trois postures coexistantes. D'abord, les cycles heuristiques pour la réalisation des artéfacts issus de la recherche-création (les trois itérations du projet Les disparitions d'Erika Weisz). Puis, une enquête qui croise mon autoethnographie à une ethnographie basée sur une observation participante prolongée, des entretiens semi-dirigés individuels et un entretien de groupe, et des témoignages des membres du collectif. Enfin, l'analyse s'inspire d'une approche phénoménologique et les résultats sont livrés sous forme d'un récit de pratique. L'analyse se situe à l'intersection des processus communicationnels et créatifs au sein du groupe, des relations interpersonnelles, des pratiques sociales et de l'engagement artistique citoyen comme agent de changement social. Même si elles sont souvent reléguées à la marge, les pratiques de la création en collectifs autonomes ou autogérés gagnent à être connues et reconnues. L'expérience de la collaboration, à l'image de la création collective, est une invitation à bousculer nos certitudes. Par l'échange, l'interaction et le dialogue, elle nous invite à revisiter nos manières de créer.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Collectif de création, création collective, processus communicationnel, processus créatif, relations interpersonnelles, changement social par l'art, recherche-création.
Type: |
Thèse ou essai doctoral accepté
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Informations complémentaires: |
La thèse a été numérisée telle que transmise par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Paquin, Louis-Claude |
Mots-clés ou Sujets: |
Création collective / Art -- Travail en équipe / Créativité / Communication interpersonnelle / Sens / Motivation / Artistes -- Attitudes / Mémoires et thèses de création |
Unité d'appartenance: |
Faculté de communication |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
19 juin 2018 13:59 |
Dernière modification: |
01 avr. 2022 14:46 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/11369 |