Delorme, Francine
(2010).
« Histoires vidéographiques : trois récits vidéographiques en représentation discontinue » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en arts visuels et médiatiques.
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Résumé
Histoires vidéographiques : trois récits vidéographiques en représentation discontinue est un ouvrage de fiction appuyé de références littéraires et psychanalytiques. Présenté comme livre publié, il se compose d'une préface, d'une pièce de théâtre et de deux entrevues. Bien que la pièce de théâtre, cœur du mémoire, soit fictive, elle emprunte plusieurs commentaires de Fragment d'une analyse de Winnicott. Toutefois, le personnage central le Moi dont l'analyse fait l'objet de la pièce, personnalité Borderline ou érigée en faux-self dans l'ouvrage de Winnicott, est ici affecté de multiples personnalités, Rita et P. Prince, renvoyant pour ces derniers à la névrose, ou affect de la mélancolie, et à la psychose. Le thème central repose sur la quête d'un objet perdu, tournant autour de l'objet-voix, Rita porte le deuil de la perte de sa voix de cantatrice, P. Prince de la perte de sa rose ou d'un temps mythique et le Moi, à la voix monotone, demeure confiné dans un profond ennui. L'éditeur souligne dans la préface que la pièce Fragments « fumistes » d'un analyse est tirée de Fragments d'une analyse écrite par un certain docteur Maki Murr. Ce théâtre est fondé sur une multiplication des doubles, théâtre à cinq voix pour cinq personnages : Le Moi, Rita, P. Prince et deux analystes, les docteurs Maki Murr et Geist. De la pièce, l'auteure du mémoire Francine Delorme a tiré une vidéo mettant en scène ces personnages et pouvant être présentée de façon linéaire ou sur plusieurs écrans. L'œuvre a été présentée au CDEx en août 2010 sur trois écrans, un pour chacune des trois parties de la pièce. F. Delorme prête sa voix aux personnages. La plupart des scènes sont filmées dans le cabinet d'analyse, mais certaines qui tiennent de la performance sont tournées dans une salle vide. Quant aux entrevues à la fin du mémoire, la première, Promenades avec Sirius le Chien, est menée par Sinus, il y énonce les questions d'un interlocuteur et y répond. Les sujets portent sur le lien entre la psychanalyse et les trois personnalités ainsi que sur le travail d'écriture de Sirius, à la fois auteur et metteur en scène de la pièce. L'entretien avec docteur Geist, le véritable psychanalyse, porte aussi sur d'autres sujets de psychanalyse et sur la mélancolie. Les thèmes du double dans l'histoire et dans la littérature sont brièvement abordés.