Martineau, Sonia
(2006).
« Une poésie du geste autobiographique : une pratique du bricolage comprise comme un espace transitionnel dans une installation vidéographique » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en arts visuels et médiatiques.
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Résumé
Nous rêvons tous un jour, devant l'adversité d'un moment, de nous retrouver ailleurs, dans un monde imaginaire où les portes ne s'ouvrent pas et ne se ferment plus. Devant ce genre d'adversités, les jeunes enfants s'approprient et s'attachent à des objets (couverture, poupée, ourson, ...). Ces objets transitionnels affectionnés prennent place, selon le psychanalyste Winnicott (1978), dans un espace transitionnel. Dans cet espace, le jeune enfant apprend à affronter la réalité en utilisant son imagination, l'une s'imbriquant dans l'autre. La zone de retrait où le possible rencontre l'impossible devient une île déserte fantastique me permettant, par la régression symbolique, d'explorer un « processus » de construction d'un monde imaginaire. Ma démarche artistique trouve sa source dans un processus de construction qui met de l'avant un comportement du tout jeune enfant. Bien qu'on lui explique que ce qu'il fait n'a pas de sens, et, même si quelque part au fond de lui, il le reconnaît, il peut, dans une logique transitionnelle, « demeurer docile à ses injonctions, même lorsqu'elles vont à contre-courant de toute logique » (Lancri, 2000, s.p). Par le chevauchement de plusieurs médiums utilisés, le bricolage a pour nature de me permettre le saut, dans un sens transitionnel, entre un médium et un autre. Ainsi, mes œuvres deviennent une histoire. Le bricolage me permet aussi de réorganiser les mêmes parties d'un tout et d'y intégrer des éléments autobiographiques plus récents. Le contraire est aussi possible, les traces d'une œuvre antérieure pouvant se retrouver dans l'œuvre subséquente. À l'extérieur de l'espace transitionnel, tout me semble sans lien, mais je tente à travers l'écriture « chaotique » du bricolage de ceinturer le flou et de clarifier l'imprécis. Mon objectif à travers l'œuvre est de définir les limites de cette zone transitionnelle et les objets qui l'habitent. Je crée des « espaces-autres » architecturés par les conventions domestiques, sociales, éthiques, scolaires ou encore politiques à l'intérieur desquels le « faire » devient plus important que le « ce que l'on doit faire » ; la théorisation laissant place aux sentiments et à l'intuition et la pratique du jeu faisant échec au devoir de réussite. Dans cette prison « libre », je réussis à réunir le possible et l'impossible. Je mets ainsi de l'avant une poésie du geste transitionnel : une installation autobiographique de la construction d'un monde imaginaire par la régression symbolique.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Autobiographie, Bricolage, Enfant, Poésie, Transition
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Tomas, David |
Mots-clés ou Sujets: |
Poésie / Autobiographie / Imaginaire / Enfant / Transition / Création artistique / Installation vidéo (Art) / Mémoires et thèses de création |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > École des arts visuels et médiatiques |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
29 janv. 2018 15:52 |
Dernière modification: |
01 avr. 2022 14:25 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/10847 |