L'expérience de vie des personnes atteintes d'un traumatisme crânien dans leur retour à la vie normale

Durocher, Vincent (2017). « L'expérience de vie des personnes atteintes d'un traumatisme crânien dans leur retour à la vie normale » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (9MB)

Résumé

Plusieurs considèrent le traumatisme crânien comme une « épidémie silencieuse » : « Épidémique » par le nombre élevé de cas, ayant des répercussions socio-économiques importantes ; « silencieuse » car le manque de sensibilisation et de connaissances du phénomène fait que ce problème passe quasiment inaperçu. Le traumatisme craniocérébral (TCC) implique un coup plus ou moins violent à la tête et il peut se produire à divers moments et dans divers lieux : accident de la route ou au travail ou encore lors d'une activité de loisir ou d'une activité sportive. Il y a trois niveaux : le TCC léger, modéré et grave. Les deux dernières catégories (TCC modéré et grave) impliquent un coma plus ou moins long et le réveil est souvent comparé à une deuxième naissance où l'on doit tout réapprendre. Souvent, le TCC est caractérisé par des séquelles persistantes qui ont la particularité d'être invisibles. Ainsi, les proches et les ami(e)s et aussi les autres personnes rencontrées peuvent avoir de la difficulté à saisir les changements causés par le TCC ; ceci peut laisser place à de la stigmatisation. Nous avons fait des entretiens semi-dirigés avec des personnes ayant survécu à un TCC modéré ou grave pour pouvoir les questionner sur leur expérience de vie à leur retour à la vie « normale ». Le handicap est le thème central de notre recherche, et à l'aide du modèle du Processus de production du handicap (PPH) proposé par Fougeyrollas et al. (1998), nous avons observé l'importance du rôle des facteurs personnels (séquelles) et surtout de l'impact des facteurs environnementaux (famille, ami(e)s, organismes et institutions, etc.) sur la réduction ou l'augmentation des habitudes de vie (situation de handicap). Pour faire la démonstration que la personne ayant survécu à un TCC n'est pas un acteur passif face à sa situation de handicap, nous avons utilisé le concept « d'agir » proposé par Hurtubise et Roy (2007). Cela a permis d'illustrer les diverses stratégies qu'utilise une personne vivant avec un TCC pour faire face aux différents obstacles. Nous avons identifié cinq types d'actions : l'évitement, la paralysie, la contrainte, le bricolage et la tactique. Toutes les personnes de notre recherche n'ont pas fait un retour à leur vie d'avant l'accident mais ils ont tous trouvé de nouvelles habitudes de vie adaptées à leur situation ; plusieurs doivent et devront faire face à des obstacles en lien avec le TCC. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : traumatisme crânien, handicap invisible, liminalité, agir, stigmatisation

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Roy, Shirley
Mots-clés ou Sujets: Traumatisme crânien / Complications et séquelles / Personnes atteintes de lésions cérébrales -- Réseaux sociaux / Handicap invisible / Action / Stigmatisation / Liminalité
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de sociologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 28 sept. 2017 09:30
Dernière modification: 28 sept. 2017 09:30
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/10422

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...