Le canular en art contemporain à travers trois études de cas : Ultralab, Jonathan Demers et Joshua Schwebel

Beauchamp, David (2017). « Le canular en art contemporain à travers trois études de cas : Ultralab, Jonathan Demers et Joshua Schwebel » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire de l'art.

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Résumé

À l'intérieur de cette recherche, nous désirons identifier les modalités et les caractéristiques spécifiques du canular comme pratique artistique dans le champ de l'art contemporain. Pour ce faire, le premier chapitre présente d'abord la définition du terme « canular », et met l'accent sur la forte prégnance de cette pratique dans l'histoire de l'art occidental depuis la fin du XIXe siècle. Nous tentons par la suite d'élaborer trois conditions d'existence (la plausibilité, la diffusion et le dévoilement) pour qu'il y ait canular en art contemporain afin de le différencier des pratiques connexes utilisant la fiction. Le deuxième chapitre démontre que les affinités théoriques du ludique et de l'humour avec le canular sont essentiellement liées à la compréhension savante de cette pratique, que ce soit dans l'art ou la culture populaire. On le voit avec les concepts théoriques sur le jeu de Johan Huizinga et Roger Caillois (la mimicry, la durée dans le temps, l'improductivité, l'issue incertaine), ainsi que le ludique en art contemporain et son ancrage dans le réel chez Marie Fraser et Jacinto Lageira. Aussi, le canular est une pratique comique selon la théorie du rire chez Henri Bergson, et la conception du comique et de sa transgression, tel qu'étudié par Daniel Grojnowski. Les formes et les fonctions du canular sont, avec le troisième chapitre, analysées concrètement par trois études de cas notables : 1999 (1998-1999) d'Ultralab, Pascal Rhoze de Jonathan Demers (2005-2007) et Please Do Not Submit Original Works (2012) de Joshua Schwebel. On remarque avec ces projets l'étendue des médiums utilisés (des cartons d'invitation, des articles de revues scientifiques et une proposition d'exposition) et des cibles visées par le canular (le monde de l'art parisien, les comités de rédaction des revues en histoire de l'art et le comité de programmation d'un centre d'artistes). Nous convenons de certaines limites de notre recherche en raison du caractère ambitieux d'une tentative de définition pour une pratique artistique dont la terminologie est encore associée à un champ lexical très étendu (canular, mystification, supercherie, superfiction, parafiction, détournement, imposture, falsification, etc.), et de l'aspect parfois dualiste de notre analyse (réalité-fiction, vrai-faux, illusion-réalité, etc.). Tout de même, une grille d'analyse plus exhaustive pourrait être créée dans le cadre de recherches ultérieures sur le canular en art contemporain. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : canular, art contemporain, mystification, fiction, jeu, humour, Ultralab, Jonathan Demers, Joshua Schwebel.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Loubier, Patrice
Mots-clés ou Sujets: Canulars / Art contemporain / Ultralab / Jonathan Demers / Joshua Schwebel
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'histoire de l'art
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 20 sept. 2017 12:17
Dernière modification: 20 sept. 2017 12:17
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/10344

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