Restikian, Jacko
(2010).
« Exploration du concept de postproduction par la recirculation des objets étiquetés "Made in China" à travers une pratique multidisciplinaire » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en arts visuels et médiatiques.
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Résumé
Par le truchement de la stratégie de recirculation du produit étiqueté Made in China, ce texte d'accompagnement explore le concept de la postproduction. Jacko Restikian utilise le corps, la toile et le système comme médium de performance et d'installation. La relation est abordée entre ses expériences antérieures et la pratique artistique actuelle multidisciplinaire, en soulevant des questions en matière sociopolitique, culturelle et esthétique. Les interrogations sont prises en charge portant sur le produit socioculturel de même que sur le mode de production, d'usage et d'exposition. Les chapitres impairs « Interstice » découpant tout le présent texte comportent des citations diverses. Ils créent un rythme de réutilisation des extraits de textes et occupent métaphoriquement un espace qui, à la fois, lie et délie tout le récit. Raconter des déplacements (chap. Il), qui est un récit biographique sur la migration et les glissements successifs, s'articule autour du récit de pratique et de théorie et se répète de la sorte dans tous les autres chapitres pairs. Le chapitre IV élabore une démarche, sociale et artistique, associée à celles des artistes de l'exil : Walid Raad et Francis Alÿs. La rencontre avec la toile côtoie une analyse du produit fabriqué en Chine en se fondant sur le discours antinéolibéral de Pierre Bourdieu. Dans le chapitre VI, le concept de postproduction est redéfini en l'analysant chez Nicolas Bourriaud par le biais des critiques. L'usage de la toile, ses déplacements par la poste et sur le dos constituent le processus de création des gestes artistiques, s'associant à d'autres gestes comme le Mail Art conceptuel. La toile Made in China (chap. VIII) commente l'objet de la toile comme une marchandise bon marché, l'étiquette comme une cartographie de la présence et de la circulation, le mythe du bon marché en se basant sur Mythologies de Roland Barthes, et enfin la relation de l'immigration avec ce mythe. Ce chapitre fait une correspondance entre la pratique de Jacko Restikian et celles du Pop Art, de l'art conceptuel, ainsi que celle d'Alighiero Boetti. Le chapitre X Made in China se consacre à l'analyse de l'œuvre finale en matière de production, de mode de présentation et d'usage de différents intervenants. Il envisage les interrogations sur l'occupation de l'espace, le mode d'emploi et l'usage par le biais de la performance et de l'installation. Aussi, il compare les stratégies de Restikian avec le vide d'Yves Klein et le plein d'Arman, et avec celle de Service Area de Vito Acconci. Dans la conclusion, la stratégie de postproduction s'imbrique avec la migration et le Made in China afin d'évoquer une métaphore de la postproduction de l'identité par le biais de l'usage des biens matériels et symboliques.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Tomas, David |
Mots-clés ou Sujets: |
Aspect culturel / Aspect social / Démarche artistique / Œuvre d'art / Postproduction / Mémoires et thèses de création |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > École des arts visuels et médiatiques |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
22 sept. 2017 14:17 |
Dernière modification: |
22 sept. 2017 14:17 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/10100 |