Marty, Gaëtan
(2019).
« Étude du strontium stable et radiogénique des barytines dans les séquences de caps carbonatés » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sciences de la Terre.
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Résumé
La barytine est un sulfate de baryum (BaSO4) qui se forme principalement par des liquides hydrothermaux ainsi que sur le plancher océanique lorsque le baryum est saturé dans l'eau de mer. Sous forme hydrothermale, la barytine est souvent présente comme minéral accessoire ou majeur pour de nombreux gisements métalliques tels que le plomb, cuivre ou argent. Elle précipite également sous forme évaporitique ou en association avec des remontées d'eau froide riche en sulfates qui se combine avec le baryum de la croûte océanique (Hoffman. et al., 2011). L'une de ces occurrences est présente dans les carbonates correspondant aux glaciations du Néoprotérozoïque. Nous étudierons ici les isotopes du strontium autant stable (87/86 Sr) que radio génique (87/86 Sr). La barytine propose en effet une structure cristalline qui est propice au strontium et qui entraine généralement un fractionnement isotopique. Nous proposons ainsi de regarder les isotopes du strontium sous deux aspects. Le premier par les isotopes radiogéniques (δ87/86 Sr) afin de voir si nos résultats correspondent au résultat d'archives pour les mêmes périodes. Cela nous permettra aussi de voir comment évoluent les environnements de dépôt. Nous allons également étudier les isotopes stables (δ88/86 Sr) afin d'observer, dans les océans, la variation de la composition du strontium au cours des temps géologique. Les résultats obtenus montrent bien que les valeurs 87/86Sr trouvées sont consistantes avec les valeurs des carbonates de la même période. De plus, les variations isotopiques 87/86Sr indiquent que les barytines se sont formées dans un milieu de mélange entre les eaux douces continentales et marines plus riches en sulfure. Les isotopes stables de Sr dans observés les barytines montrent un appauvrissement en 88Sr, ce qui est consistant avec les valeurs trouvées dans la littérature (Pearce et al. (2015), Neymark et al., (2014)). Ces données permettent de différencier entre les barytines primaires et secondaires observées dans nos dépôts et ainsi affiner notre compréhension.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Géochimie, barytine, Néoprotérozoïque, cap carbonate